Cette situation est déplorée par l’inspection provinciale de la pharmacie. Selon les participants, elle est due à la disparition de la faculté de pharmacie au sein de l’Université de Kisangani. Le constat a été fait samedi, à l’occasion de la journée nationale des assistants en pharmacie, rapporte radiookapi.net
La cérémonie marquant cette journée s’est déroulée dans la grande salle de l’hôtel Kisangani. Dans une salle pourtant bondée, les pharmaciens et assistants en pharmacie pouvaient être comptés du bout des doigts. Pour Victor Bolembe, pharmacien inspecteur provincial, la Province Orientale compte présentement 9 pharmaciens, dont trois à Bunia, un à Arywara et le reste à Kisangani. Il y a 13 assistants en pharmacie pour toute la province.
Certains enseignants de l’Université de Kisangani (Unikis) pensent que cette situation a favorisé l’émergence des charlatans, au détriment de la population. Selon eux, la responsabilité revient à l’Etat congolais.
Le Professeur Patrick Wenda de l’Unikis dénonce la politique du gouvernement congolais de privilégier certaines provinces au détriment des autres. Notamment sur la répartition des pharmaciens, ainsi que la carence des professeurs à la faculté de pharmacie de l’Unikis. Pour lui, cette situation cause du tort à la Province Orientale.
Dans son mot de clôture, l’Union des assistants en pharmacie du Congo/Province Orientale, a invité le gouvernement provincial à l’application de la loi sur le secteur pharmaceutique. Cela aiderait à la lutte contre le charlatanisme et pour la réhabilitation de la faculté de pharmacie à l’Unikis.