Sénat : interpellations suite à la perquisition de la résidence d'un sénateur

Le ministre de l’Intérieur et l’Inspecteur, son collègue de la Justice ainsi que l’Inspecteur provincial de la police sont attendus ce mercredi au Sénat. Ils vont s’expliquer sur la perquisition dimanche dernier de la résidence du sénateur Polycarpe Mongulu, a déclaré à radiookapi.net le rapporteur de la chambre haute du parlement.

La maison du sénateur Polycarpe Mongulu a été perquisitionnée par la police dimanche dernier à Kinshasa . Deux fils de cet ancien procureur général de la République ont même été arrêtées puis relâchées par cette même police selon le sénateur . Polycarpe Mongulu qui vit d’ailleurs en clandestinité explique : “Les policiers sont arrivés avec un document qu’ils disaient être mandatés, à la recherché des armes que les militaires de Jean-Pierre Bemba auraient laissées chez moi et d’arrêter un élément qui vivrait chez moi. Ce qui n’est pas du tout vrai. Ils ont effectivement perquisitionné, entrant dans le plafond, faisant le tour de toutes les pièces, renversant tout ce qu’ils pouvaient trouver. Mon fils a été tabassé, menacé

Pour M Mongulu, il n’est pas normal dans un pays qui se dit démocratique qu’on ignore la procédure à suivre “Je suis couvert d’immunité, on aurait pu s’adresser au bureau du Sénat. Agir comme cela signifie que nous sommes loin d’un Etat de droit Je ne suis pas toujours chez moi, je voudrais voir le Sénat éclaircir cette affaire avant de regagner mon domicile”, souligne l’ancien procureur général de la République rnSuite à cette perquisition de la résidence du sénateur Mongulu , les ministres de l’intérieur et de la justice ainsi que l’Inspecteur général de la police sont attendus ce mercredi au Sénat . Ainsi en a décidé la chambre haute. Elle se dit en tout cas indignée par la violation de l’immunité parlementaire du sénateur Polycarpe Mongulu.
En rapport avec cette perquisition, l’inspecteur provincial de la police ville de Kinshasa a signifié qu’il s’agit d’un acte ordonné par un officier du ministère public. Il ne lui revient pas de fournir des explications là-dessus.