Les autorités de cette prison de Tshikapa déclarent que la vie au quotidien devient préoccupante dans cet établissement depuis l’émeute de la semaine dernière. Selon la direction, le bâtiment nécessite une réhabilitation en vue d’assurer la détention de ses pensionnaires, au risque d’enregistrer des évasions, rapporte radiookapi.net
Les prisonniers de la prison de Tshikapa se sont soulevés la semaine dernière. Cet événement a davantage fragilisé le système sécuritaire de la prison. Les prisonniers avaient brûlé les portes des cellules et celle de l’entrée principale. Ils avaient creusé des torus dans les murs, desserré les antivols et sectionné les fils barbelés. Ces facteurs favorisent aujourd’hui l’évasion.
Le directeur de la prison, Kalala Tshingombe, il est difficile de travailler dans ces conditions. « Nous ne parvenons pas à travailler convenablement. C’est difficile parce que la vie même des détenus qui sont restés est vraiment dure. Nous du bureau, maintenant, nous sommes à l’extérieur. J’ai demandé aux autorités de réfectionner la prison ou de transférer les détenus à Kananga, soit à Kinshasa. »
Seule la présence renforcée des policiers militaires sur les lieux rappelle aux habitants que le bâtiment est une prison. Les murs lézardés montrent que la prison n’est pus entretenu depuis plus de 10 ans, la cour intérieure non plus. Les cellules, notamment, sont malpropres. Les 159 prisonniers vivent dans un état de promiscuité incroyable. Les toilettes sont bouchées en grande partie. Les pensionnaires se soulagent dans des seaux, vidés selon lés désirs des gardiens.
Un tableau qui démontre que les offices de triage de diamant de la For minière n’étaient pas destinés à abriter une prison. L’amélioration des conditions carcérale faisait partie des revendications des prisonniers lors de la dernière émeute.