Selon les ressortissants de ce territoire situé à 262 kilomètres à l’Est de Kisangani, c’est pour permettre aux populations locales de jouir de leurs terres. Ils disent en être privés par les pouvoirs publics. Un point de vue exprimé lors du forum de pacification et de développement de Bafwasende, indique radiookapi.net
Les différentes couches sociales de Bafwasende se sont réunies pendant une semaine pour débattre de leurs problèmes. Notamment la délimitation entre le parc national de Maïko et le secteur de Bakumudangumu. Selon les participants à ce forum, le parc occupe plus 50% de la superficie de cette collectivité, au-delà des limites lui octroyées avant l’indépendance.
Philippe Aluta, porte-parole du forum, rapporte que cette situation prive les populations locales d’activité agricoles et surtout de l’exploitation d’importants gisements d’or et de diamant, au profit des personnes haut placées.
L’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) promet de prendre en compte les aspirations de la base. Benoît Kisoki Mate, administrateur directeur technique de l’ICCN : « Nous avons un programme important pour la matérialisation des limites là où se pose effectivement le problème de clarification de ces limites. Il y a des aires protégées où les limites sont naturelles, notamment les cours d’eau. Là c’est plus facile. Mais je sais que pour le parc national Maïko, il y a effectivement une zone où les limites sont sur la terre ferme. Et nous devrions y aller pour délimiter ce parc avec la population locale. »
Les terres revendiquées par les populations de Bafwasende étaient riches en or à l’époque coloniale. Propriété du roi des Belges, elle s’appelait alors Société minière belge d’Angumu (Somiba).