Bande noire sur les journaux, une heure de silence radio et 5 minutes de silence avant les journaux télévisés. C’est de cette façon qu’a décidé que soit célébrée ce lundi la journée nationale de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo. Une manière pour la corporation des journalistes congolais d’interpeller les pouvoirs publics, après les assassinats de trois collègues en deux ans, rapporte radiookapi.net
Pour la présidente de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC), ces crimes ne doivent pas rester impunis. Et les procès passés et en cours devraient aider à connaître les mobiles de ces assassinats.
Evoquant le procès Franck Ngyke, Chantal Kanyimbo relevé que, les arrêts ont certes été rendus, et que quelques personnes ont été condamnées. Cependant, elle estime que toute la lumière n’a pas été faite sur les motivations de l’assassinat de Franck et son épouse. « Nous estimons qu’il faudrait, peut-être, ouvrir un autre procès pour que nous puissions savoir pourquoi notre ami est son épouse ont été assassinés », a plaidé Chantal Kanyimbo. Il en est de même du procès Bapua Muamba, qui est en cours, et de celui de Serge Maheshe. « Le procès Serge Maheshe est tellement rapide, tellement expéditif que nous craignons qu’il subsiste des zones d’ombres sur les mobiles du crime », a souligné la même source.
Radio Okapi se joint à l’UNPC
En rapport avec le programme de l’Union nationale de la presse congolaise, Radio Okapi est solidaire avec la corporation des journalistes de la RDC. « Radio Okapi et ses journalistes se joignent au mot d’ordre de l’Union nationale de la presse congolaise en ce lundi 23 juillet, pour marquer un certain silence, mais nous le ferons en respect de notre mission », a déclaré Jean-Claude Labrecque, chef de projet Fondation Hirondelle et directeur adjoint de Radio Okapi. Le soutien de cette radio s’exprimera à travers ses journaux parlés, l’émission « L’invité du jour », une édition spéciale de « Dialogue entre Congolais », ce lundi 23 juillet, a-il fait savoir.