Fespam, une délégation de pygmées logés dans un parc zoologique

L’affaire a fait du bruit à Brazzaville. Une association des pygmées a saisi le gouvernement du Congo et menacé de saisir la justice, rapporte radiookapi.net

La lettre de protestation de cette ONG a été adressée vendredi 13 juillet au ministre congolais de la Culture. Les signateurs de cette correspondance, membres de l’Association de la défense et la promotion des peuples autochtones, menacent de porter plainte contre les organisateurs du Fespam (Festival panafricain de la musique), pour mauvais traitement réservé à l’endroit de la délégation de pygmées. Le président de cette association, Jean Nganga a confirmé cette information. Ce dernier estime que cette pratique relève de la pure exclusion et de l’humiliation des pygmées. Ce qui revient à dire, d’après lui, que le Fespam n’est pas un mouvement d’émancipation des cultures et des peuples. Déjà jeudi, l’OCDH, une ONG des droits de l’homme de Brazzaville, s’était aussi saisi de l’affaire et avait crié au scandale. Il avait demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour identifier les responsables de cet acte. Finalement, les organisateurs du Fespam ont vite fait de rectifier le tir. Son secrétaire général s’est rendu au parc zoologique de Brazzaville où étaient logés les invités pygmées pour les reloger dans un autre site plus digne. Ils étaient une vingtaine, dont un bébé de trois mois qui étaient entassés sous une tente à coté des animaux.

De son côté, le gouvernement du Congo Brazzaville a présenté ses excuses par la bouche de son ministre de l’Information Alain Akouala. Il n’existe pas au Congo des citoyens de seconde zone, a déclaré ce dernier.