Insécurité : encore un tué dans la capitale, la garde républicaine pointée du doigt

La victime, un homme habitant le quartier Ngwaka dans la commune de Kinshasa, était accompagné de son épouse au moment de l’attaque, selon un témoignage. Les faits se sont passés dans la nuit de samedi à dimanche. Les auteurs, selon ces mêmes témoins, seraient deux militaires du GSSP. Accusation rejetée par leur commandant, le général Banze, rapporte radiookapi.net

C’est au moment où il parquait sa voiture que la victime a vu surgir deux hommes armés en tenue militaire. Un membre de sa famille raconte : « Il était allé chercher son épouse à Bandalungwa. A son retour, il a voulu parquer sa voiture, des militaires de la garde présidentielle l’ont arrêté. Ils étaient au nombre de trois. L’un d’eux, était dans les couloirs et observaient les mouvements des gens. Les deux autres les ont sommés de descendre du véhicule et ont demandé au couple tout ce qu’ils avaient comme biens sur eux. Ces derniers n’ontpas résisté. Au même moment, ils ont chargé leurs armes. La victime a commencé à les supplier, disant même en swahili qu’il était leur frère. A la vue des policiers, ces militaires ont commencé à tirer dans tous les sens et les policiers à leur tour ont aussi ouvert le feu. Atteint d’une balle, il a rendu l’âme dimanche à 23h. »

En dehors de la personne tuée, il y a eu aussi un blessé léger, des biens et une somme de 700 dollars américains d’autres habitants du quartier emportés par les assaillants.
rnContacté, le commandant de l’unité accusée (Ndlr: la garde républicaine, ex GSSP), le général BanzE a rejeté toutes les allégations contre ses hommes. Il s’agirait, d’après lui, des accusations mensongères.

rn« Moi je ne suis pas au courant, je n’ai pas appris un seul instant que des éléments de la garde sont allés assiéger, attaquer ou tuer quelqu’un par les temps qui courent. Il y a trop de bobards et trop de racontars », a déclaré le général BanzE. Pour le commandant de la garde republicaine , ces « racontars » seraient le fruit de l’imagination de ceux qui croyaient semer le désordre et qui n’y sont pas parvenus.

« La population doit rester tout à fait calme. Aucun élément de la garde républicaine n’a reçu l’autorisation à commettre des tels actes. Par contre, tous sont tenus à la discipline, ils ne sortent pas, ils ne dérangent pas la population », a-t-il rassuré.