Les pensionnaires de cette maison carcérale sont sans nourriture depuis décembre dernier. Le constat a été fait vendredi par le comité de suivi des lieux de détention qui l’a dénoncé au cours d’une réunion à laquelle a également pris part le procureur de la République de la place, rapporte radiookapi.net
Selon la source, les détenus de la prison centrale d’Uvira sont au total 120 actuellement. Adultes et mineurs confondus, tous passent la nuit dans une même cellule. Depuis trois mois, Caritas a suspendu son assistance. Ce qui a aggravé la situation alimentaire de prisonniers.
Face à ce sombre tableau, le nouveau procureur de la République, Antoine Liongo, a promis d’accélérer les procédures judiciaires. Ce qui permettra au moins, espère-t-il, de désengorger les lieux de détention de son ressort, y compris la prison centrale. Plusieurs dizaines de cas de détention seraient, selon le haut magistrat, soit des cas de détention provisoire prolongée, soit de détention illégale ou irrégulière.
« Le plus grand problème, c’est le manque de magistrats », a signalé le procureur Liongo. Il a précisé à cet effet que lui-même n’est assisté seulement que d’un magistrat au siège principal du parquet, tandis que les deux sièges secondaires ont aussi un seul magistrat par office. « C’est vraiment insuffisant pour un ressort de huit territoires, mais nous avons pris des dispositions utiles avec le amis du siège », a-t-il indiqué, promettant de poursuivre le même effort par « dévouement ».
Par ailleurs, une autre réunion du comité ad hoc est envisagée la semaine prochaine. Cette rencontre permettra d’envisager des actions urgentes portant, notamment, sur l’alimentation, la mise en place d’une infirmerie à l’intérieur de la prison, ainsi que le renforcement de la force de garde.
