Les riverains se plaignent du regain des tracasseries sur le fleuve Congo entre Kisangani et les territoires d’Isangi et de Basoko situés à l’ouest de la ville. Sur ce trajet, de nombreuses barrières persistent malgré les appels des autorités locales, indique radiookapi.net
Le trajet entre Kisangani et les territoires d’Isangi et de Basoko est parsemé de barrières. Sur près de 300 km sur le fleuve, on aperçoit soit des tentes, soit des huttes, érigées par plusieurs services étatiques. Il y a la garde républicaine, communément appelée GSSP, au beach Linoko, juste à la sortie de la ville de Kisangani. Un peu plus en aval, dans la cité de Lotokila, il y a d’autres militaires présentés comme des marins. Même situation dans la localité de Ilondo, à la frontière entre les territoires de Isangi et de Basoko.
Partout des soldats, armes en mains, guettent le fleuve pour raqueter les pirogues. Un riverain en témoigne. « les barrières nous causent beaucoup de tort, explique-t-il « On nous exige toutes sortes de documents. Que les autorités réduisent le nombre des barrières. S’il vous plaît, nous souffrons. L’argent qu’on nous extorque dépasse de loin notre propre ration sur le trajet. Il y a trop de barrières. A chacune d’elle, chacun doit payer 600 francs. De nos villages à Kisangani, il y a beaucoup de barrières. Combien serons-nous obligés de débourser ? Calculez vous-même. Comment allons-nous vivre ? »
Plusieurs appels ont été lancés par les autorités pour le démantèlement de ces barrières. Le premier étant celui du Président de la République, Joseph Kabila, lui-même. Ensuite, le Vice-Gouverneeur en charge des questions politiques et administratives a condamné cet état de chose. Il a lui-même été témoin de ces tracasseries. Cependant, aucune de ces mesures n’a été suivi de faits concrets.