Kananga: durcissement de la grève des infirmiers

Au Kasaï-Occidental, le personnel soignant a décidé lundi de mettre fin au service minimum dans différents hôpitaux. Pendant ce temps, de nombreux patients sont abandonnés à leur triste sort, rapporte radiookapi.net

Des dizaines de malades sont assis sur la véranda. Ils attendent désespérément des soins. Des blessés abandonnés à eux-mêmes se tordent de douleur. C’est le spectacle que présente aujourd’hui l’hôpital général de Kananga. Pour le docteur Edmond Kabongo, médecin directeur de cet hôpital, la situation ne fait que s’empirer : «Vraiment la situation est déplorable. Les infirmiers ne sont pas là. A circuler dans les pavillons, on voit qu’ils sont vides. La grève est sèche. Elle est blanche…la situation est que certains malades s’évadent de l’hôpital

Cette grève sèche s’étend dans toutes les formations médicales publiques. Les malades internés s’inquiètent de leur sort. «Je suis depuis longtemps à l’hôpital. Je ne peux pas être opéré. L’opération est conditionnée par la reprise de travail des infirmiers. Je n’ai pas de solution», se plaint un malade.

Les grévistes restent intransigeants. Maurice Lukusa, secrétaire provincial de la Solidarité syndicale des infirmiers du Congo confirme la décision de l’arrêt du service minimum. Pour lui, les infirmiers ne peuvent reprendre le travail que si l’Etat congolais répond à leurs revendications : le paiement des frais de logement, de la prime de transport ainsi que l’uniformisation des salaires. Une réunion est prévue au gouvernorat de province ce mercredi en vue de décanter la situation.