Des individus, dont un certain docteur Moussa, escroquent d’importantes sommes d’argent auprès de la population de Masisi. Ils se font passer pour des agents des ONG humanitaires, notamment de l’ONG internationale Médecins du Monde/France afin de réaliser leur sale besogne. Mais Médecins du monde dit n’avoir ni agents ni projets en cours ou en perspective dans ce territoire, rapporte radiookapi.net
Depuis près d’un mois, la population de Masisi et des localités environnantes est sollicitée par des agents qui prétendent appartenir à des ONG humanitaires internationales. Aujourd’hui, des centaines de familles sont désespérées. Elles ont déboursé plus de 40 $US chacune pour espérer obtenir des tôles. Leurs habitations ont été détruites pendant la guerre. Pas facile pour ces familles de reconstituer une telle somme. Certains habitants ont vendu tout ce qui leur restait : parcelles, champs,… pour bénéficier de cette assistance.
Selon la population, un certain docteur Moussa se présentait comme un agent de l’ONG Médecins du monde/France. L’homme aurait perçu des sommes importantes à travers des agents recrutés dans les différents services publics de la place. «Ces agents ont commencé à enregistrer des gens moyennant dix dollars. A la distribution des jetons, ceux qui s’étaient fait enregistrer ont ajouté dix dollars. Ce qui fait au total 20 dollars. Moi j’ai donné 100 dollars parce que j’ai trois femmes. Ma famille a déboursé 80 dollars pour cette histoire de 43 tôles. Puis, ces agents ont visité nos habitations complètement brûlées», témoigne un habitant.
Dans un communiqué daté du 24 mai 2006, Médecins du monde France/Goma dénonce cette escroquerie opérée dans le territoire de Masisi. Même son de cloche à la division provinciale des Affaires sociales. Selon la chef de division, toute assistance des ONG en matière de réhabilitation et de réinstallation de la population doit passer par ses services techniques. Mme Domitila Lusimbuka fait savoir aussi que l’ONG Médecins du monde/France n’est pas installée dans le Masisi.
