Sept personnes accusées d’association de malfaiteurs et de terrorisme ont comparu vendredi devant le tribunal militaire de la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Six d’entre eux sont des civils, alors que selon la police, rapporte radiookapi.net, ces prévenus appartiendraient tous à un groupe de malfaiteurs appelé «Armée Rouge».
C’est donc à cette bande que la police impute les opérations de cambriolage enregistrées ces derniers temps à Bukavu. Mais pour la population, les vrais coupables des crimes commis dans la ville n’ont pas été présentés.
Lors de cette première audience, deux prévenus ont expliqué avoir été arrêtés pour avoir acheté des casiers de bière volés. Un autre, un jeune élève, en prison depuis janvier dernier, a affirmé avoir été interpellé alors qu’il revenait de l’école, et que les militaires tentaient de lui ravir son portable
Au fait, aucun des prévenus n’a reconnu appartenir à la bande de malfaiteurs susnommée. Aussitôt le procès démarré, leurs avocats ont demandé la suspension de l’audience. Ils ont soutenu que le tribunal devant lequel les accusés comparaissent n’est pas compétent pour les juger.
En effet, selon Me Bisimuwa, l’un de ces avocats, tous ces prévenus, sauf un seul, ne sont ni militaires, ni policiers ni assimilés. En plus, ils n’ont commis aucun fait constitutif d’une infraction du code pénal militaire. Le ministère public a rejeté toutes ces allégations.
La prochaine audience a été fixée au mercredi 03 mai 2006.
