Depuis environ un mois, plus de 2 800 militaires sont regroupés à Gemena dans l’attente d’être admis au centre de la Commission nationale de démobilisation et réinsertion (CONADER) en vue de leur orientation. Ils ravissent argent, vélos et autres vivres des paysans pour survivre, rapporte-t-on à radiookapi.net
Le regroupement de plus de 2 800 militaires à Gemena est à la base d’une insécurité croissante dans cette ville de l’Equateur. Ces soldats FARDC proviennent de Zongo, de Libenge, de Dongo et d’autres localités avoisinantes. Armés, ils sont accompagnés de membres de leurs familles à Gemena. Pour faire face à la dégradation de leurs conditions de vie, ils se livrent à l’extorsion des biens notamment des paysans venant de villages environnants.
Malgré les mesures prises par le Conseil de sécurité du Sud-Ubangi ainsi que par les autorités de la 3ème Région militaire, les tracasseries militaires se portent bien dans cette ville.
Contacté, un activiste des droits de l’homme rejette pour sa part la responsabilité sur la Commission nationale de démobilisation et réinsertion. Selon lui, la CONADER tarde à assurer la prise en charge alimentaire de ces combattants. Le coordonnateur provincial de cette commission répond que sa structure ne peut prendre en charge les ex combattants que pendant leur séjour dans les centres d’orientation.
Toutefois, la CONADER a commencé, depuis jeudi dernier, le désarmement des ex combattants par bataillon. Cela doit entraîner la disparition d’armes en circulation à Gemena. D’où la population locale espère que ces ex combattants seront moins nocifs et que la sécurité va revenir dans la ville.