Kananga: la Soneca en guerre contre la piraterie

L’agence provinciale de la société nationale des éditeurs compositeurs et auteurs (Soneca) procède ces derniers temps au scellage des maisons d’édition qui ne paient pas leur redevance annuelle. Cependant, cette mesure est mal perçue par les responsables des maisons d’édition concernées, constate radiookapi.net

Polycarpe Kalunga, chef d’agence provincial de la Soneca, estime que cette décision met un terme au désordre constaté dans le chef des propriétaires des maisons de vente de cassettes. Il a constaté d’une part la piraterie des chansons et d’autre part le refus pour ces responsables de payer les 82 $US de redevance malgré l’appel lancé au début de cette année. «J’ai constaté avec beaucoup de regret que ces jeunes repiquent les bandes cassettes. Ils veulent s’enrichir sur le dos des artistes. Où versent-t-ils l’argent dû à la redevance? La Soneca défend les œuvres des artistes. Il est temps de mettre fin à cette piraterie», déclare-t-il, décidé.

De leur côté, les revendeurs des bandes cassettes attribuent plutôt la piraterie aux pays d’où proviennent ces cassettes. Ils ignorent également la raison d’être de la redevance, car, selon eux, c’est une taxe de trop. «Nous payons à la commune pour obtenir l’autorisation de vente. S’il y a piraterie, il faut demander aux maisons qui vendent ces cassettes, nous n’en sommes pas responsables. Nous sommes des revendeurs, nous achetons la marchandise qui vient de Lubumbashi et nous la revendons aux gens qui aiment la musique…», explique Didier Mbuya Ngandu des Editions Deo Opus.