L’autorité urbaine a pris cette mesure à travers un arrêté signé samedi 31 décembre 2005. A cet effet, le maire vient de créer une brigade chargée de lutter contre l’utilisation des enfants dans les mines et carrières, indique radiookapi.net
Au Katanga, les enfants sont nombreux dans les carrières, dans les mines ainsi que dans les dépôts des minerais. Dans les carrières, ce sont eux qui font ce que l’on appelle «l’attaque», une pratique qui consiste à faire un trou dans les collines. Ainsi, les enfants s’enfoncent entre deux à cinq mètres dans les profondeurs de la terre. Des garçons plus âgés viennent ensuite agrandir ce trou. Finalement, les creuseurs artisanaux viennent avec leurs pelles et pioches rechercher le cuivre, le cobalt ou la malachite.
Dans les dépôts, ce sont essentiellement les enfants et les femmes qui tamisent les minerais concassés. Ils sont soumis à cet exercice pendant des heures et souvent sans protection.
A Lubumbashi et dans ses environs, des milliers d’enfants font ce travail qui malheureusement ne répond pas à leur âge. Ce n’est pas tout. Les filles qui fréquentent ces lieux sont souvent l’objet des sollicitations sexuelles de la part des creuseurs.
Jusqu’à ce jour, les différents responsables des carrières et des mines artisanales ne sont jamais arrivés à se passer du service de ces enfants. Ceux-ci constituent pour eux une main d’œuvre bon marché.
Par ailleurs, la brigade mise en place par le maire est dirigée par l’un de ses propres conseillers. Elle est composée d’un magistrat, d’un officier de police judiciaire (Opj), du chef de division des mines ainsi que du syndicat des opérateurs miniers artisanaux.