Désarment en Ituri : débordement dans les sites de transit à quelques heures de la fin du processus

A quelques heures de la fin de

l’ultimatum de la MONUC, les miliciens ont pris d’assaut différents sites de transit de

désarmement créés sur l’ensemble du district de l’Ituri. Rien que pour la journée d’hier

mercredi, six mille trois cent trente deux combattants, toutes tendances confondues, se sont

fait enregistrer.

Ce matin encore, d’autres miliciens se sont présentés avec des armes

légères et d’autres effets militaires. Mais certains sites de transit sont déjà débordés.

C’est le cas de celui de Bunia dont la capacité d’accueil est largement dépassée.

Les miliciens enregistrés sont soumis à une session de formation d’une durée de quatre

jours. Mais pour des raisons de capacité d’accueil, la plupart sont appelés à revenir dans

leurs sites respectifs après quarante huit heures.

Interrogés par Radio Okapi,

certains ex-combattants ont avoué avoir répondu à l’appel de désarmement par peur de ce

qui pourrait leur arriver après le 1er avril. Pour d’autres par contre, l’heure de la paix a

sonné.
Mais tous, ou presque, sont inquiets de leur avenir. Certains affirment être déjà

l’objet des menaces dans leurs quartiers.