La Prospérité: «Audit du fichier électoral, Samy Badibanga claque la porte»

Enrôlement d’une électrice ce 7 juin 2009 à Kinshasa , lors de la révision du fichier électoral.

Revue de presse kinoise du 28 juillet 2015. La Prospérité titre ce matin sur les travaux de l’audit externe du fichier électoral de la Ceni menés par la commission ad hoc constituée de membres de l’OIF, de l’Union européenne, de la Monusco, de la Ceni, de la société civile, de la majorité, de l’opposition parlementaire et extraparlementaire.

Samy Badibanga, le représentant de l’opposition parlementaire a décidé de suspendre sa participation à ces travaux après avoir constaté des doublons dans environ 15% du fichier électoral analysé, rapporte La Prospérité.
Le quotidien indique que l’opposition parlementaire et l’OIF ont demandé à la Ceni de mettre sur la table, “la base de données du fichier 2010 non dédoublonné, la base de données du fichier 2011 dédoublonné, la base de données de AFIS ZTES, ainsi que la base de données du fichier 2015 dit stabilisé avant de procéder à une analyse biométrique du fichier électoral actuel”.
En l’absence de tous ces éléments, souligne La Prospérité, ces deux organisations estiment qu’il est difficile de faire une étude comparative des chiffres, ni de réaliser un croisement des données du fichier électoral de la Ceni.
 A la séance du lundi 27 juillet, poursuit le quotidien, la Ceni n’a présenté que le fichier 2015 et quelques données de 2010 alors les experts de l’OIF ont fixé deux critères d’audit du fichier électoral, à savoir : la transparence et l’inclusivité.
Forum des As nous amène à l’hémicycle du Palais du peuple. Le quotidien indique que les sénateurs ont décelé des incohérences dans le projet de loi sur la répartition des sièges aux élections municipales, urbaines et locales qui a été adopté le samedi 25 juillet à l’Assemblée nationale.
Après l’exposé du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, les sénateurs ont fait voir, pièces à l’appui, qu’il y a des groupements et des secteurs qui ont plus ou moins de sièges en adéquation avec leurs nombres d’inscrits.
Le quotidien rapporte le souhait des élus des élus de voir ces erreurs être corrigées avant toute promulgation de cette loi par le président de la République dans la crainte qu’il y ait des circonscriptions préjudiciées et d’autres pas.
Pour Forum des As, les sénateurs redoutent que cette loi provoque des contestations en cascades après sa promulgation si elle n’est pas corrigée.
Les élus des élus proposaient que le projet soit déclaré irrecevable à cause de ces erreurs persistantes dans la répartition des sièges. Léon Kengo Wa Dondo a dû puiser dans se réserve de tact dont il a le secret pour convaincre ses pairs à envoyer le projet à une étude approfondie à la Commission « Politique, administrative et juridique » (PAJU), appuyée par celle chargée des ETD, les entités territoriales décimalisées, souligne le quotidien.
Dans un autre chapitre, Forum des As s’intéresse à l’inauguration des dix-huit nouvelles locomotives de la SNCC par le chef de l’Etat, à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.
Le journal signale dans ses lignes que ces engins équipés de moteurs Caterpillar vont permettre à cette entreprise ferroviaire de renaitre de ses cendres, après “plusieurs années de chaos”. Ces locomotives ont été acquises grâce au financement de la Banque mondiale à travers le projet de transport multimodal à hauteur de plus de 31 millions de dollars américains.
Pour Sylvestre Ilunga Ilunkamba, l’arrivée de ces nouvelles locomotives augure de belles perspectives pour la relance de cette compagnie ferroviaire, après plusieurs années des difficultés, souligne Forum des As.
Le Potentiel affiche pour sa part à la une : « Dialogue ou référendum sur la voie accidentée ». Le quotidien rappelle que l’année 2016 sera éminemment politique.
Le quotidien affirme que si dans l’opinion, l’espoir d’une éventuelle alternance au sommet de l’Etat est nourri, dans la Majorité, par contre, l’on multiplie des schémas pour contourner le verrou de l’article 220 de la Constitution.
Aussi, après l’échec de plusieurs tentatives, indique Le Potentiel, la MP n’a plus qu’une alternative pour réussir son coup de force : le dialogue politique ou le référendum (article 218 de la Constitution). Toutefois, ce n’est pas gagné d’avance tant cette double voie est accidentée et  parsemée d’inconnues, ajoute le quotidien.
Pour Le Potentiel, l’ombre d’un glissement continue de planer sur le processus électoral congolais.