Le Potentiel: “Gestion de la taxe IDEF: escroquerie institutionnalisée”

Nouvelle aérogare de l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, le 25/06/2015 lors de son inauguration par le Président Joseph Kabila. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du jeudi 9 juillet 2015

Le Potentiel s’intéresse ce matin à la taxe d’embarquement aéroportuaire-10 dollars pour les vols nationaux, 50 pour les internationaux-instituée depuis 2009 pour développer les infrastructures aéroportuaires de la RDC. Selon des sources fiables contactées par le quotidien, le « Go pass », nom attribué à cette taxe, rapporterait à la Régie des voies aériennes (RVA) au moins 2 millions de dollars par mois, soit plus de 100 millions depuis 2009. Et le journal de s’interroger : « Qu’a-t-on fait de cette manne financière ? » Rien qui vaille, s’empresse de répondre le canard, à part quelques actions de saupoudrage.

Le grand investissement en vue financé sur les fonds IDEF a été, selon Le Potentiel, le pavillon présidentiel réalisé pour un montant pharaonique de 32 millions de dollars. La question qui brûle toutes les lèvres, d’après Le Potentiel, est : à qui la RVA rend-elle compte des fonds générés par l’IDEF ? Si le gouvernement n’en sait rien, il doit y avoir une autorité ou une institution à qui la RVA qui « gère exclusivement » ces fonds rend compte. Ceci amène Le Potentiel à conclure que la gestion de l’IDEF est une escroquerie institutionnalisée.

Le Phare : « Nouvelles provinces : ça passe ou ça casse à la mi-août 2015 »

L’installation des 21 nouvelles provinces de la République Démocratique du Congo pourrait intervenir à compter de la mi-août 2015, à défaut du 30 juin 2015, comme annoncé précédemment, rapporte Le Phare. Certes, sur papier, l’option de faire passer le pays de 11 à 26 provinces, arrêtée depuis la signature, en décembre 2002, de l’Accord global et inclusif ayant marqué la fin du Dialogue intercongolais, ne se discute pas. La grande inconnue du moment, selon le quotidien, c’est de savoir si ces nouvelles entités réunissent les conditions administratives, financières et matérielles requises pour fonctionner comme entités territoriales décentralisées.

Plusieurs analystes politiques et économiques ayant abordé, avec froideur, le thème du découpage territorial, ont attiré l’attention de tous sur les risques d’érection en provinces d’entités qui ne vivraient que l’espace des cérémonies officielles de leur installation, explique Le Phare. Certains ont cité les cas de « provincettes » telles que le Maindombe, la Tshuapa, la Mongala, le Sud-Ubangi, le Nord-Ubangui, la Tshopo, la Lulua, le Lomami, le Haut-Lomami, le Lualaba…où n’existe pas d’infrastructures d’accueil de nouvelles administrations à installer dans de nouveaux chefs-lieux, souligne Le Phare. Si ça casse, prévient le quotidien, la conséquence immédiate du dysfonctionnement politico-administratif du pays serait le glissement du calendrier électoral. Dans ce cas, l’histoire donnerait raison à celui qui a préconisé le «glissement collectif».

Forum des As : «Kin-kiey Mulumba : Rien ne se fera aujourd’hui ou demain sans Kabila, ni contre Kabila»

Tirant profit d’une visite le 27 juin dans l’arrière-pays, dans son fief du Bandundu, le président de l’Asbl Kabila Désir, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a vanté l’œuvre de Joseph Kabila Kabange depuis son accession à la tête du pays. Devant 5 000 personnes- membres de son parti, sympathisants, curieux- Kin-kiey a lancé un appel à la mobilisation autour de Kabila pour « sauver la nation ».

Il a expliqué que c’est “la compétence avérée et acceptée” en Occident et “des administrations qui fonctionnent” qui conduisent aux alternances démocratiques pacifiques. « Dans nos pays, cela est peu probable ! », estime Kin-kiey qui pense que pour accéder à la haute charge de l’État et s’y maintenir, « il faut être accepté, à commencer par les forces internes (l’armée, la police, les services de sécurité, nos 400 tribus) et externes ». Il préconise de « repenser le modèle politique électoral congolais en passant du mode de scrutin direct qui fait du Président l’incarnation du Peuple, inventé par les Français, à un scrutin universel indirect qui ferait du Parlement élu par le Peuple souverain, le lieu de désignation du Président ». Si vous êtes intéressés, vous pouvez lire l’appel de Kin-kiey Mulumba ici.

L’Avenir : « Elections en RD Congo : la société civile appelle au dialogue »

Le Groupe de Travail de dix principales plates-formes et Organisations de la Société civile sur le suivi de la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, a publié dernièrement un rapport, le troisième du genre, qui analyse et formule des observations sur l’état d’avancement du processus de paix en République démocratique du Congo, rapporte L’Avenir. Au chapitre des élections, le Groupe de Travail appelle les acteurs politiques à privilégier le dialogue pour en dégager le consensus autour du processus électoral en vue de l’instauration d’un climat apaisé susceptible d’épargner aux populations civiles des conséquences semblables aux événements du 19, 20 et 21 janvier 2015 qui ont endeuillé le pays à la suite de l’examen du projet de loi électorale au Parlement, note le quotidien.