Le Phare : «Financement des élections, l'Opposition dénonce les déficits budgétaires chroniques de la Ceni»

Début de vote le 28/11/2011 à Kinshasa, pour les élections de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse de mardi 7 juillet 2015.

Les journaux parus mardi 7 juillet à Kinshasa reviennent principalement sur la question de financement des élections et les accréditations des ambassadeurs congolais à l’étranger.
Le Phare titre à la une : « Financement des élections, l’Opposition dénonce les déficits budgétaires chroniques de la CENI ».
Le journal commence par rappeler le discours du président Kabila à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance : «Les besoins pour l’organisation réussie des élections s’élèvent à plus d’un milliard de dollars, alors que le budget pour l’ensemble de besoins de l’Etat était arrêté à neuf milliards de dollars ».
Répondant point par point au message du président de la République, Vital Kamerhe,  Eve Bazaiba, Jean-Claude Vuemba, Mathieu Kalele, Mwenze Kongolo ont par la bouche de leur modérateur, Gilbert Kiakwama, dénoncé le manque de volonté politique du pouvoir en place d’organiser les élections.
Gilbert Kiakwama a indiqué que la persistance des déficits chroniques dans les lignes budgétaires de la Ceni, de 2012 à 2015, alors que la Primature et la Présidence ont enregistré un dépassement dans leurs allocations pendant la même période, ajoute Le Phare.
La Prospérité revient aussi sur le processus électoral et titre en manchette : «Calendrier électoral. CENI, les difficultés persistent!».
La principale difficulté, révèle le quotidien, serait l’impression des bulletins, un travail qui peut se faire à crédit comme en 2011. Les acteurs politiques ne peuvent évoquer le manque d’argent comme prétexte pour ne pas aller aux élections. À côté de cela, il y a le financement et l’organisation des élections locales, municipales et urbaines, poursuit le journal.
En dépit de toutes ces difficultés, la Ceni affiche une certaine sérénité déconcertante, s’étonne La Prospérité, qui indique que « les animateurs de la centrale électorale multiplient des déclarations comme pour reprendre la main ».
« Tout va bien. Il n’y a pas à s’inquiéter. Pourtant, têtues, les contraintes évoquées par la CENI, lors de la publication du calendrier global le 12 février dernier, ont tendance à démontrer le contraire. Les élections provinciales, municipales et locales sont prévues,  le 25 octobre 2015. La CENI vient à peine de publier les listes provisoires des candidats à la députation provinciale », ajoute La Prospérité.
Dans un autre registre, Forum des As, évoque la nomination des ambassadeurs à l’étranger et titre à sa une : « Diplomatie, Joseph Kabila amorce les mises en place ».
Déterminé à donner une nouvelle configuration à la diplomatie congolaise, Joseph Kabila a amorcé de nouvelles mises en place, en procédant à la nomination de six ambassadeurs. Première étape d’un processus prévu notamment par les résolutions des Concertations nationales dans leur volet « partage des responsabilités, écrit le quotidien.
Le chef de l’Etat a, à cet effet, jeté son dévolu sur Zénon Mukongo Ngay, comme représentant permanent de la République démocratique du Congo auprès de l’Organisation des Nations Unies à Genève. Symphorien Mutombo Bakafwasenda a, lui, été nommé ambassadeur de la RDC au Brésil, tandis que Jean Charles Okoto Lola Kombe va désormais représenter le pays de Lumumba en Chine, poursuit L’Avenir.
Tout près de nous, Joseph Kabila vient d’envoyer comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire René Ilumbe Tembele au Soudan du Sud. Et un peu plus au nord, Xavier Honoré Tati auprès de la République du Tchad. C’est Henri Manganya Yange Mandowa qui aura l’honneur et le privilège de conduire la mission diplomatique Rd congolaise basée au Royaume du Maroc.
L’Avenir revient aussi sur l’analyse du discours du Chef de l’Etat à l’occasion du 55e anniversaire de la RDC, et note qu’une frange de l’opposition politique a rejoint le président de la République et titre en manchette : « La dynamique rejoint Joseph Kabila».
La Dynamique reconnaît avec Joseph Kabila que « le calendrier électoral global, exigé à cor et à cri par l’Opposition, a été contesté par la même Opposition sitôt publié », note le quotidien, qui ajoute : « alors que celui-ci a été publié le 12 février 2015, l’Opposition, dans sa déclaration du 27 février 2015, cherchera des faux-fuyants, l’accusant de non consensuel, inconstitutionnel, irréaliste, incohérent et dangereux. Pourtant, l’opposition est bien représentée au sein de cette institution d’appui à la démocratie ».
Pour L’Avenir qui revient sur le financement des élections, et se plaint du coût élevé de l’organisation des élections, soit 1.155.000 de dollars américains. Pourtant, parlementaires qu’ils sont pour la plupart, ils ont voté un budget de 9 milliards de dollars !
Même si les élections ne se financent pas en un seul exercice budgétaire, comme ils l’affirment avec raison, comment cela pouvait-il être possible quand tous les budgets votés au parlement ces 5 dernières années n’affichait pas grand-chose à l’organisation des élections ? s’interroge L’Avenir.​