Forum es As: «Tshisekedi, Bemba et Kamerhe disent non au gouvernement»

Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du vendredi 8 mai 2015. Le sujet du dialogue politique continue d’alimenter les journaux de la capitale congolaise. Forum des As barre en manchette: «Tshisekedi, Bemba et Kamerhe disent non au gouvernement». Dans cet article, le quotidien rapporte que les présidents de ces trois grands partis politiques souhaitent que le dialogue annoncé puisse plancher sur des questions électorales, sur le découpage électoral. Cette option bloque automatiquement les Kabilistes qui attendaient un débat sur le partage du pouvoir, estime le taboïd.

Pour le Forum des As, c’est pour la première fois dans l’histoire politique de la RDC qu’un dialogue entre la mouvance présidentielle et l’opposition devrait se tenir sans partage du pouvoir.

C’est du moins ce que le quotidien serait tenté de croire à propos des mémorandums déposés par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union pour la nation congolaise (UNC).

Le tabloïd précise que ces trois poids lourds de l’Opposition congolaise sont les seuls à avoir été consultés par l’émissaire de Joseph Kabila en prévision du dialogue politique qu’ils ne cessent de réclamer, ont répondu à la sollicitation du chef de l’Etat.

Hormis leur refus de débattre sur le partage du pouvoir, ces trois grandes formations politiques, indique Forum des As, préconisent que ce dialogue soit piloté par un modérateur neutre, c’est-à-dire par un membre de la communauté internationale.

Le journal l’Avenir reste sur le dialogue et titre en sa une: «Kabasele Tshimanga, l’UDS soutient les démarches en faveur du dialogue national». Cité par le quotidien, le sénateur honoraire, Crispin Kabasele Tshimanga, soutient les démarches que la Majorité qu’entreprend actuellement auprès de l’opposition pour la tenue du dialogue national.

Le tabloïd indique que l’UDS est le premier parti de la famille politique du chef de l’Etat d’avoir prôné le dialogue entre acteurs politiques du pays pour baliser l’avenir de la RDC.

L’Avenir souligne également que Kabasele Tshimanga souhaite que ce dialogue soit ouvert à toutes les forces politiques et sociales congolaises dans toute leur diversité, donc un dialogue national inclusif qui fera le bonheur du peuple congolais.

Contrairement à l’UDPS, au MLC et à l’UNC, le président national de l’UDS, Kabasele Tshimanga, veut un dialogue qui abordera toutes les questions de la vie nationale dans un débat ouvert pour que toutes les opinions s’expriment.

Le Potentiel revient sur les élections et le découpage. Le quotidien constate que la machine électorale de la RDC n’a pas encore pris sa vitesse de croisière malgré la publication du calendrier de la Ceni. Le tabloïd est d’avis que le découpage territorial, lancé concomitamment avec le processus électoral, est venu compliquer la donne. Comme International Crisis Group, Le Potentiel craint que la machine électorale soit grippée. Le quotidien rapporte qu’International Crisis Group a tenté, dans son rapport publié en début de la semaine, d’imaginer des scenarii possibles pour empêcher le pays de sombrer dans la crise et favoriser un processus électoral consensuel. Sur les colonnes du Potentiel, International Crisis Group a réaffirmé l’urgence et la nécessité de réaménager le calendrier électoral global en renvoyant à plus tard les élections locales.

L’International Crisis Group est d’avis que « compte tenu des insuffisances techniques et l’absence de consensus autour de la liste électorale, les élections locales et provinciales prévues pour 2015 pourraient saper la crédibilité des élections nationales de 2016, poursuit Le Potentiel.

Cette revue se boucle avec Le Phare qui barre en sa une : « SOS, la RDC toujours à recoloniser». Le quotidien rapporte les idées de certains cercles de la communauté internationale qui soutiennent que la RDC est trop grande et trop riche pour laisser sa gestion aux gouvernants qui ne se montreraient  pas à la hauteur  de leurs responsabilités. Le tabloïd partage cet avis et estime que la pauvreté ambiante depuis le départ du colonisateur belge en 1960 serait imputable à l’incapacité des Congolais de créer des richesses dans un espace géographique gâté par la providence en ressources naturelles.