Revue de presse du mardi 21 avril 2015
Les journaux parus ce matin à Kinshasa s’intéressent à l’attitude de l’opposition sur les élections provinciales dont le dépôt des candidatures est en cours.
«L’opposition politique congolaise est-elle prête pour affronter les élections provinciales dont le dépôt des candidatures a débuté le 15 avril dernier ? Apparemment non», avance Forum des As. Le journal rapporte que les opposants posent deux préalables pour prendre le train des élections : elle déclare attendre les assurances de la Ceni face à ce qu’ils considèrent comme “un processus électoral hypothétique, l’installation improvisée et dangereuse des nouvelles provinces “. Ils demandent, en outre, «une enquête internationale et indépendante sur la fosse commune de Maluku avec exhumation des corps et prise d’ADN», précise le journal.
La rencontre de l’opposition avec la Ceni, si elle arrive à avoir lieu, aura pour principal objectif de discuter des contre-propositions du calendrier électoral que les opposants ont émises il y a quelques semaines, précise La Tempête des Tropiques.
La Prospérité considère que l’opposition congolaise a affiché, hier dans une déclaration politique, des positions très tranchées. Ainsi, a-t-elle décidé, par exemple, de ne point céder à l’appel à candidatures lancé par la Ceni en vue des élections provinciales. Dans cette démarche somme toute ”boycottiste”, elle entend ratisser large, en y entraînant notamment, la Société civile et les indépendants, estime le journal.
« C’est une suite logique. Déjà, dans sa contre-proposition de calendrier, l’opposition y avait posé des préalables et, même, souhaité le report sine die des élections locales. Faute d’avoir un cadre de discussions avec la Ceni, pour faire passer ses ajustements au calendrier global, l’Opposition ne devrait nullement se dédire », résume La Prospérité.
L’Avenir considère pour sa part que l’opposition est aux abois. Etant donné que les candidatures aux élections locales doivent émaner non pas uniquement de grandes villes, mais aussi de toutes les communes, les chefferies, tous les secteurs, toutes les villes du pays, les partis politiques qui ne sont pas en ordre de bataille travaillent désormais dans la déstabilisation et la distraction de l’opinion, juge le quotidien. Sinon, comment comprendre que des partis politiques qui avaient exigé un calendrier global soient incapables de se mobiliser pour la réussite des élections ?, s’interroge le journal. L’Avenir estime que la démarche de l’opposition est « une manœuvre de distraction parce que les partis politiques sérieux s’attèlent à préparer leurs candidatures ».