La Prospérité: "Matata, nous devons maintenir le cap"

De gauche à droite, Le Président Joseph Kabila Kabange et Le Premier ministre Matata Ponyo Mapon. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du jeudi 26 mars 2015. «Matata, nous devons maintenir le cap», est le titre à la une de La Prospérité. Le quotidien rapporte le satisfecit du Premier ministre congolais qui, devant un parterre de journalistes et convives, a dressé un bilan positif de 100 premiers jours de son deuxième gouvernement.

Matata Ponyo, indique le quotidien, a cité plusieurs projets réalisés et en cours de réalisation dans le domaine de l’éducation notamment celui de 1 000 écoles, du reste, appuyé par l’Unesco et annonce un avenir meilleur du secteur de l’énergie avec la réhabilitation des barrages d’Inga, de  Zongo ainsi que la mise en œuvre des barrages de Kakobola et Katende.
La Prospérité signale que sur le plan social, le gouvernement Matata II met à son actif la politique de la bancarisation qui consiste à payer les fonctionnaires et agents de l’Etat via les banques commerciale, l’acquisition des bus Transco, “Esprits de vie”, la relance de l’ITB Kokolo et, très prochainement, le lancement, le 30 juin 2015, du vol inaugural de Congo Airways.
Le tabloïd cite le Premier ministre qui annonce également l’amélioration des conditions d’accès aux soins de qualité avec la construction et la réhabilitation des centres de santé à travers le pays.
Au niveau de la sécurité, Matata Ponyo se félicite le fait que la paix est rétablie et elle se consolide dans la partie Est de la RDC après la mise en déroute de la rébellion du M23 par les FARDC et ses partenaires de la Monusco.
Le Potentiel poursuit sur la même voie et titre en sa manchette: «Croissance exclusive, gouvernement et partenaires extérieurs d’accord». Le quotidien souligne que le Premier ministre congolais et des partenaires au développement sont persuadés que la RDC est sur la bonne trajectoire et son émergence ne fait l’ombre d’aucun doute. Devant la presse, Matata Ponyo qui donnait le bilan de son gouvernement a même cité le premier directeur général-adjoint du FMI, David Lipton qui, selon lui, a reconnu le progrès réalisés par le gouvernement congolais, souligne le tabloïd.
Pour prouver les prouesses de son équipe, Matata Ponyo, indique Le Potentiel, a cité aussi le résultat du dernier rapport du PNUD sur l’indice de développement humain dans lequel la RDC a gagné, pour l’édition 2014, treize places.
Le quotidien souligne que Matata Ponyo reconnait au moins que beaucoup reste encore à faire pour le gouvernement congolais.
De son côté, le journal Forum des As indique que Matata Ponyo, en présentant le biln de son gouvernement, se fait fort de coupler l’économie et le social, une façon pour lui de répondre à tous les détracteurs et autres aux yeux desquels l’embellie est plus dans les chiffres que dans le réel. Pour prouver la stabilité du cadre macro-économique de la RDC, Matata Ponyo note une croissance de 9,5%, toisant les deux chiffres en 2014, un taux d’inflation de 1%, soit le plus bas du pays depuis 1960. Pour Forum des As, Le premier ministre s’est également félicité de la baisse du niveau de pauvreté, témoigné par le revenu par tête qui de 600 USD en 1960, est descendu jusqu’à 149 USD en 2001, et qui, en 2014 dépasse les 600 dollars américains.
Le Phare change de chapitre et revient sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et barre en manchette : «Congolais ouvrons les yeux».
Le quotidien s’inquiète du fait que les administrateurs des territoires et chefs des secteurs situés dans les parties de la Province Orientale, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu où sont encore présentes les forces négatives étrangères, invitent depuis un certain temps les autochtones à évacuer leurs villages et à rejoindre ceux déjà sécurisés par les FARDC.
Le journal relève le dernier appel du genre, le week-end dernier, dans les deux villages du territoire d’Ango, en Province Orientale, où l’on signale des raids quasi permanents des rebelles ougandais de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur).
​Tout en saluant cette mesure préventive consistant à éloigner les autochtones congolais des zones non encore sécurisées, Le quotidien estime qu’il y a lieu de s’interroger sur les conséquences du dépeuplement de grands espaces géographiques en Province Orientale, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Le Phare redoute que la RDC puisse connaître le phénomène de 1996, où des autochtones de l’Est, des agents de la territoriale et des éléments en uniforme avaient commencé par fuir le Nord-Kivu pour se déverser dans le Sud-Kivu, puis le Katanga, puis les deux Kasaï et finir par se retrouver à Kinshasa.