La Prospérité : « Matata exige à ses ministres des résultats palpables ! »

Matata Ponyo Mapon, premier ministre de la RDC le 07/05/2012 au Palais du peuple à Kinshasa, lors de la présentation du programme de son gouvernement à l’Assemblée nationale. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du lundi 17 février 2015

La Prospérité titre à la une ce mardi sur l’appel lancé par le Premier ministre à ses ministres à l’issue d’une rencontre de deux jours à la Cité de l’Union africaine.

Dans son allocution de clôture, révèle le quotidien, le Premier ministre Matata Ponyo a indiqué que ce séminaire été organisé pour servir de cadre de formulation des orientations à suivre par tous les membres du Gouvernement.

Le journal qui reprend les 61 recommandations issues de cette rencontre de deux jours révèle notamment que les membres du gouvernement sont invités à « clarifier la répartition des attributions entre les ministères, et veiller à leur respect, pour garantir la solidarité et la collégialité gouvernementales, et éviter de croire qu’il existe des ministères moins importants que d’autres ».

Les ministres du gouvernement Matata II se sont également mis d’accord pour élaborer un document unique développement englobant toutes les initiatives du Gouvernement.

Autant de recommandations censées, selon La Prospérité, maintenir la cohésion et la solidarité des membres du Gouvernement pour l’efficacité de l’action gouvernementale ; pérenniser les acquis sociaux et économiques de la première moitié du quinquennat du Chef de l’Etat et réaliser davantage des résultats pour cimenter le contrat social entre le Chef de l’Etat et l’ensemble de la population congolaise.

Forum des As s’intéresse, de son côté, aux déclarations du porte-parole du gouvernement sur la traque contre les FDLR.

Lambert Mende est revenu lundi sur la décision du chef de l’Etat congolais qui a annoncé que son pays renonçait au soutien des Nations unies dans ces opérations contre les rebelles rwandais.

Le ministre a expliqué que « ni Joseph Kabila ni son gouvernement n’ont reçu de la Monusco aucun dossier accusant les deux officiers généraux des FARDC d’atteinte aux droits de l’homme. Pis, le chef de l’Etat a appris par la presse comme monsieur tout le monde que nos partenaires des Nations Unies remettaient en cause un acte souverain de nomination d’officiers généraux des Fardc posé par lui conformément à la Constitution et aux lois en vigueur dans notre pays », lit-on dans le journal.

Qu’est-ce que la Monusco reproche aux généraux Sikabwe et Mandevu nommés par le chef de l’Etat dans l’opération ” Sukola II “ ? ” Même Joseph Kabila se pose la même question “, répond Lambert Mende, écrit encore le confrère.

S’agissant des présomptions d’atteinte aux droits de l’homme qui pèseraient sur deux officiers généraux des FARDC et qui les rendraient inéligibles au commandement des opérations du désarmement des FDLR, indique Forum des As ” ni Joseph Kabila, ni son Gouvernement n’ont reçu de la Monusco aucun dossier y relatif “.

L’Avenir revient aussi sur la position du gouvernement sur cette question.

Le gouvernement congolais a affirmé s’assumer afin de déloger les rebelles Hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) encore résistants au rapatriement volontaire vers leur pays d’origine, écrit le journal.

Si hier les Forces armées de la RDC avaient pu réduire la nuisance et l’effectif de ces forces nuisibles rwandaises maintenant estimées autour de 1 400, commente le confrère, les Congolais ne voient en tout cas pas ce qui empêcherait les FARDC de neutraliser purement ces FDLR.

Sur le même dossier, Le Phare évoque un bras-de-fer entre Kinshasa et l’ONU.

C’est presque à un jeu de ping-pong que l’on assiste depuis le week-end dernier entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et la Monusco au sujet de l’affaire de la traque des FDLR, écrit le journal.

Aussitôt que la force onusienne en RDC déclarait avoir suspendu son assistance aux FARDC dans ces opérations de traque contre les FDLR, poursuit Le Phare, Kinshasa répliquait par la voix la plus autorisée pour rappeler à l’ordre les ambassadeurs des puissances occidentales accréditées en RDC au sujet des principes fondamentaux de la souveraineté internationale et de la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat tiers.

Sur un ton ferme et sans appel, commente le quotidien, le président Joseph Kabila venait de renoncer le plus officiellement du monde au soutien de la Monusco dans les opérations de désarmement forcé des FDLR déclenchées officiellement le jeudi 29 janvier dernier.

Politique à la Une du Potentiel qui s’intéresse à la Majorité présidentielle (MP).

Après avoir subi deux revers, à savoir l’échec de la révision de la Constitution et celui de la loi électorale, la Majorité présidentielle ressemble à un navire qui prend eaux de toute part, note le journal.

Pour le quotidien, la succession des événements met la Majorité présidentielle dans l’obligation de recadrer son action en vue d’éviter une hécatombe.

Pour y arriver, Le Potentiel conseille à cette famille politique l’ouverture d’un débat interne en vue d’opérer de nouveaux choix relativement aux enjeux politiques présents et futurs.

Autrement dit, conclut le journal, une requalification s’impose pour une alternance interne.