La Prospérité : «Mwando Nsimba : « le Parlement a la possibilité de réaménager le calendrier global de la CENI»

En arrière plan, des membres du bureau de la Ceni le 6/12/2011 à Kinshasa, lors de la publication des résultats partiels de la présidentielle de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du lundi 16 février 2015

La publication jeudi dernier du calendrier électoral global continue de susciter des réactions en sens divers dans la classe politique congolaise. La toute dernière est celle de Charles Mwando Nsimba, président de l’UNADEF et Premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Selon La Prospérité, Mwando Nsimba a estimé concernant les contraintes liées à l’application du calendrier de la Ceni que « rien n’est encore perdu ». Le « lion du Katanga », comme l’appelle le quotidien, a déclaré devant les militants de son parti que le Parlement dispose de tous les pouvoirs pour interpeller la Ceni. A ce titre, « il a la possibilité de réaménager ce calendrier global en se mettant d’accord avec la Ceni sur certains aspects s’ils sont jugés à problème ».

En ce qui concerne l’idée d’un calendrier électoral consensuel évoqué par certains acteurs politiques, essentiellement ceux de l’Opposition politique, Charles Mwando Nsimba n’exclut pas totalement cette éventualité.  ”C’est vrai. Il y en a qui estiment qu’il aurait fallu avoir un consensus avant. C’est une vision appréciable, certes. Mais je crois que l’occasion est encore là. Le Parlement peut aménager le calendrier et se mettre d’accord avec la Ceni”, a dit Mwando Nsimba dans des propos que rapporte Forum des As.

A présent, la Ceni doit présenter son rapport à l’Assemblée nationale. « Et, à cette occasion, chaque séquence du calendrier sera analysée en toute sérénité afin d’en faire des observations nécessaires », a promis le président de l’UNADEF.

Sur ce chapitre de calendrier électoral, Le Phare publie ce matin in extenso le communiqué de l’UDPS qui demande que « l’ensemble du processus électoral soit organisé de manière consensuelle » pour « éviter de réitérer les erreurs flagrantes commises lors du cycle électoral de 2011 ». Pour justifier cette posture, le communiqué de l’UDPS évoque notamment des défis budgétaires, logistiques et juridiques.

Sur un autre registre, le même journal titre : « La RDC désormais seule face aux FDLR ». Kinshasa renonce, officiellement, à tout appui militaire ou logistique des troupes onusiennes dans l’opération contre les rebelles rwandais basés dans l’Est de la RDC. C’est ce qu’a fait savoir hier le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, aux membres du corps diplomatique qu’il a réunis à cet effet. Les deux partenaires ne se sont pas mis d’accord sur les cas de deux généraux présumés auteurs de graves atteintes aux droits de l’homme.

Le Phare se pose quelques questions au regard de ce dernier développement :

« Concrètement, les troupes congolaises ne pourraient compter ni sur les hélicoptères de combat de la Monusco, ni sur les drones, ni sur les rations et le ravitaillement en carburant sur la ligne de front du Nord-Kivu. Quel va être la suite du feuilleton des FDLR dans l’Est du pays sans les Casques Bleus de l’ONU, les soldats de la Brigade internationale et leur « logistique » ? L’armée congolaise, que des sources onusiennes accusent de n’avoir lancé jusqu’ici aucune attaque contre les rebelles Hutu rwandais, est-elle suffisamment outillée pour mener seule le travail de neutralisation de cette force négative ? L’avenir immédiat ne va pas manquer de fixer les esprits ».