La Prospérité : «Retrait de la loi électorale : Opposition-Majorité, le bras de fer continue!»

Palais du peuple, le parlement à Kinshasa, 2007.

Revue de la presse kinoise du 14 janvier 2015

La crise née entre la majorité et l’opposition au Parlement autour du vote de la loi électorale défraie la chronique ce mercredi.

La Prospérité titre : «Retrait de la loi électorale : Opposition –Majorité, le bras de fer continue!» «Alors que la Majorité célèbre sa victoire historique sur l’Opposition, les regroupements politiques de cette dernière ainsi que les organisations de la société civile se sont réunis, hier, mardi 13 janvier au Centre Béthanie de la Gombe, pour une évaluation des événements du 12 janvier dernier», raconte le journal.

Et au cours de cette réunion, les opposants ont, «une nouvelle fois», demandé au Gouvernement de procéder au retrait de son projet de loi électorale en examen à l’Assemblée nationale.

Selon le quotidien, ils annoncent, pour bientôt, la multiplication et le renforcement des actions de masse pour faire respecter l’esprit et la lettre de la Constitution. Les opposants ont aussi déploré les arrestations arbitraires et des blessés dans leurs rangs, note le quotidien.

Sur le même sujet, Le Phare remarque que «l’Opposition politique refuse de s’avouer vaincue dans son combat contre le projet de loi électorale déposé par le gouvernement à l’Assemblée Nationale et défendu par le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab».

«Dans un front commun contre toute tentative d’obtenir le glissement du calendrier électoral à travers la modification de la loi électorale, Vital Kamerhe, Jean-Claude Muyambo, Martin Fayulu, Eve Bazaiba, Delly Sessanga, José Makila, Jean-Lucien Bussa, Jean-Claude Vuemba, Samy Badibanga, Gabriel Mokia, Joseph Olenghankoy, Jen-Pierre Lisanga Bonganga, Lumeya… ont rendu publique une déclaration commune lue par José Makila, dans laquelle ils exigent le retrait du projet de loi électorale déclaré recevable par la plénière du lundi 12 janvier 2015 à l’Assemblée nationale».

Dans la même lancée, Forum des As affirme que, «face à la montée de tension dans différents états-majors politiques, l’an 2015 risque bien d’être la préfiguration de l’année 2016, c’est-à-dire riche en dangers face aux enjeux futurs».

Et le journal d’expliquer : «Le ton vient d’être donné avec les incidents du lundi 12 janvier à Kinshasa. En toile de fond, le projet de révision de la loi électorale à l’Assemblée nationale. Là où l’Opposition politique a tenté d’expérimenter le scénario burkinabé en impliquant des manifestants, le Pouvoir a donné l’impression de gouverner par défi». Pour le quotidien, même si le pire a été évité, rien que cet extrait renseigne déjà sur l’état d’esprit des uns et des autres avant de grandes manœuvres politiques.

Et d’ajouter : «C’est là que des observateurs en appellent à une espèce de compromis historique entre le Pouvoir en place, c’est-à-dire la Majorité présidentielle et l’Opposition politique afin d’éviter l’implosion inutile dans un pays fragile».

Le journal du groupe L’Avenir s’intéresse pour sa part au régies financières, titrant : «Pour donner un nouvel élan dans les régies financières : Matata frappe la DGI, la DGRAD et la DGDA/Katanga».

Selon le journal, instruit par le Président de la République Joseph Kabila Kabange, le Premier ministre Matata Ponyo s’est rendu le lundi 12 janvier 2015 au poste frontalier de Kasumbalesa, afin de palper du doigt le fonctionnement de cette porte d’entrée de la RD Congo. C’est à l’issue de cette mission et pour «insuffler en ce début d’année un nouvel élan dans les différentes régies financières et conformément au principe de rotation consistant à la permutation tous les trois ans des agents et cadres en vue de leur offrir l’occasion de se régénérer et de renouveler leur expérience dans d’autres entités, qu’il a procédé à une nouvelle mise en place au sein de la Direction Générale des impôts (DGI) et de la Direction Générale des recettes administratives et domaniales (DGRAD)», explique le quotidien.

Une mise en place qui, selon le canard, répond à la nécessité de doter le Gouvernement des moyens de son action, après avoir fait de la mobilisation des recettes budgétaires l’une de ses priorités.​