Le Phare : « Chef de l’État, Sénateur, Député, Gouverneur : diplôme non obligatoire ! »

Une séance de travail en commission des députés élus du Katanga au Palais du Peuple, Kinshasa/RDC le 20/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

Revue de presse kinoise de vendredi 9 janvier 2015.

La presse kinoise s’intéresse principalement au débat sur la loi électorale à l’Assemblée nationale.
A ce sujet, Le Phare titre à la une « La Loi électorale en question : Chef de l’État, Sénateur, Député, Gouverneur : diplôme non obligatoire »!
Le « Projet de loi modifiant et complétant la Loi n° 06/006 du 9 mars 2006 telle que modifiée par la Loi n°11/003 du 25 juin 2011 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales » est commenté en sens divers tant au sein des états-majors politiques qu’au niveau de l’homme de la rue, écrit le journal.
Si les uns s’attardent sur la hauteur de la caution financière (100 millions de francs, soit plus de 100 milles dollars américains à débourser pour être candidat Président de la République), transformant du coup le poste en chasse gardée de la très haute bourgeoisie politique, d’autres s’attardent sur les critères du diplôme et de l’expérience professionnelle.
Le journal explique : « on peut ne pas être détenteur d’un diplôme universitaire (licence ou graduat) et prétendre à l’exercice de plus hautes charges de l’Etat, sur la base de son expérience (services rendus). Le hic dans l’affaire est que le diplôme, considéré comme l’un des indicateurs de la présomption du « savoir » chez un individu, est banalisé ».
Et Le Phare de s’interroger : « Quelle valeur aurait encore un diplôme universitaire en RDC s’il ne peut plus servir d’élément d’appréciation du niveau d’instruction d’un élu du peuple » ? Pourquoi le législateur congolais a-t-il levé l’option de banaliser le diplôme dans la course aux mandats électifs ?
 En attendant la réponse du quotidien, l’Opposition rejette ce projet de loi électorale, peut-on lire dans Forum des As : « Constitution, loi électorale : Lisanga, Mokia, Moni Della… lancent une campagne de sensibilisation contre toute révision ».
A travers cette initiative, cette plate-forme de l’Opposition dit “non à un troisième pénalty litigieux”. Ces opposants s’appuient sur l’article 64 de la Loi fondamentale pour faire échec aux initiatives de la Majorité. Pour ces opposants, écrit le journal, le Gouvernement veut faire adopter au Parlement son projet de modification de la loi électorale « pour aboutir à la révision de la Constitution ».
Citant Lisanga Bonganga, Forum des As poursuit : « Nous irons ensemble avec nos élus qui sont au Palais du peuple partout où la population congolaise se trouve afin d’expliquer le contexte dans lequel les Congolais doivent se mettre debout pour faire échec à toute initiative visant à prolonger le mandat de Joseph Kabila “, martèle Lisanga Bonganga par ailleurs président de la CDC ».
Sur le même sujet, Le Potentiel écrit à la une : « Loi électorale, Minaku recherche le consensus ». Le président de l’Assemblée nationale détient plusieurs fers au feu dans le processus de modification de la loi électorale. Le speaker de la Chambre basse privilégie la voie de la recherche du consensus. Aussi, plutôt que d’user du forcing, Aubin Minaku tente-t-il d’obtenir de ses pairs députés de l’Opposition, le retour à l’hémicycle en vue d’un débat serein sur cette question d’importance pour les élections de 2016, après le chaos de 2011, décrié par tout le monde. Le tango ne se danse-t-il pas à deux ? Selon toute vraisemblance, l’apaisement s’obtiendra à ce prix et non à travers un passage en force, synonyme d’une exacerbation des tensions, prélude à la contestation, renseigne le quotidien.
Dans un autre chapitre, L’Avenir titre : « Avec l’apport des professeurs de l’Université de Harvard (Etats-Unis d’Amérique) J. Kabila à la recherche des stratégies pour une croissance inclusive ». La République démocratique du Congo a aujourd’hui fait un taux de croissance de près de 9% en 2014 et un taux d’inflation de 1%. Ce qui est une performance exceptionnelle depuis près de 40 ans, a indiqué le Premier ministre dans une interview accordée à la presse.
Mais comment cette création des richesses, à des taux très élevés, peut être partagée et profiter à l’ensemble de la population, dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, du développement routier, du développement de la communication, voilà pourquoi, explique Matata Ponyo, on est avec les théoriciens qui ont une grande expérience dans ce domaine, pour qu’une lecture beaucoup plus internationale et pratique de la gestion de la croissance partagée et inclusive soit faite, ajoute L’Avenir.
Forum des As qui reprend le même sujet titre : « Cap sur une croissance profitable à la population ».
« Notre croissance doit… être redistribuée équitablement et profiter au maximum aux couches les plus défavorisées de la population », a déclaré le Premier ministre, cité par le quotidien, à l’ouverture de la Conférence sur la croissance inclusive en RDC.​