Forum des As: Tryphon Kin-kiey : «Le Burkina n'a aucune réalité politique identitaire avec le Congo»

Blaise Compaore, le chef de l’Etat du Burkina Faso (Photo presidence.bf)

Revue de presse kinoise de jeudi 13 novembre

La presse kinoise de ce jeudi 13 novembre s’intéresse à la récente révolution au Burkina Faso ayant conduit à la chute et la fuite du président Blaise Compaoré qui voulait modifier la constitution pour briguer de nouveaux mandats présidentiels.

Tryphon Kin-kiey : «Le Burkina n’a aucune réalité politique identitaire avec le Congo», écrit Forum des As à la une.

Le ministre de Postes, télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de la communication, Tryphon Kin-kiey Mulumba s’est prononcé sur la situation dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest au cours d’une conférence de presse.
Forum des As qui reprend les interjections et questions de Kin-Key, note : « Le Burkina, effet contagion ! Le Burkina effet domino ! Voyons le printemps arabe dont tout le monde parle… au Congo ! Oui, il y a eu Tunis qui a dégagé Ben Ali et qui se remet grâce à une intelligence et une culture exceptionnelles, avec d’anciens de Ben Ali ! Oui, il y a eu Le Caire, avec Moubarak, qui n’en finit pas avec cette crise qui n’a pas dit son dernier mot ! Oui il y a Tripoli mais où se trouve aujourd’hui la Libye ? La Libye qui en imposait tant à l’Afrique et au monde avec un certain… Kadhafi ! La mort de Kadhafi a-t-elle réglé un problème ou en créé des problèmes à l’Afrique, au monde avec des tragédies jihadistes… au Mali, au Nigeria, au Cameroun ? Mais en même temps, le Maroc ne s’est-t-il pas sauvé de ces printemps arabes avec son Roi ? L’Algérie ne s’est-elle pas maintenue avec son président Bouteflika, très âgé, malade, se déplaçant sur un fauteuil roulant et, cela, au nom de la stabilité, au nom de la survie de la Nation ? »
Kin-Key conclut qu’il il y a « un contexte, une histoire ! Ce que le Congo a connu, le Burkina ne l’a jamais connu ! Mieux, aucun pays au monde ne l’a connu ! Le Burkina n’a aucune réalité politique, identitaire avec le Congo, aucune ! Il nous faut rester sereins, mobilisés autour du pays, autour de la Nation ! »
Abordant le même sujet, La Prospérité écrit : « Après les événements du Burkina Faso : RDC, Kin-kiey Mulumba lance un appel au calme ! »
Sur le chemin de retour au pays via Beijing où il venait de prendre part à Busan en Corée du Sud au vote des dirigeants de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba en charge des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication a twitté, le 10 novembre, saluant le vote des Députés de la majorité présidentielle à la suite des deux motions contre deux Ministres Patrice Kitebi Kibol Mvul délégué aux Finances et Rémy Musungay  à l’Industrie et PME.
Prié de donner sa position sur son association Kabila Désir au regard des événements du Burkina Faso, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a été catégorique. «Kabila Désir poursuit trois objectifs inscrits dans ses statuts: 1. Réhabiliter l’œuvre de Kabila; 2. Faire reconnaître par la Nation l’œuvre de Kabila; 3. Dédiaboliser notre Président de la République. Plus que jamais ces objectifs sont d’actualité», a-t-il assuré avant de poursuivre: «Il nous faut travailler en interne, auprès de notre Peuple, le peuple du Congo; travailler en externe notamment auprès de notre diaspora – les diasporas ont toujours joué un rôle dans les changements qui s’opèrent dans le monde notamment grâce aux TIC, écrit La Prospérité.
Abordant la question des tueries à Beni, L’Avenir s’interroge : « Complot contre la République Mbusa Nyamwisi à la manœuvre ? »
Après avoir vaincu les ex-rebelles du M23, le Gouvernement a préparé la seconde étape, qui consistait à traquer les rebelles ougandais des ADF/Nalu depuis le mois de janvier 2014. Malheureusement, de janvier à ce jour, la République a perdu deux de ses dignes fils, à savoir le colonel Mamadou Ndala et le général Jean-Lucien Bahuma. Pendant ce temps, il était prévu une troisième opération contre les FDLR. Pour Julien Paluku, Gouverneur de la province du Nord-Kivu qui s’adressait à la presse, on ne sait pas si c’est par quelle ruse que les FDLR ont annoncé qu’ils allaient déposer les armes au 30 mai 2014. Ce qui a empêché le Gouvernement et la Monusco de planifier les opérations contre eux, indique L’Avenir.
Faisant le bilan de la traque des FDLR, il a annoncé que seulement 103 combattants se sont rendus à Kanyabayonga et 202 dépendants. Et depuis lors, ils n’ont pas quitté ce site, parce qu’il fallait les ramener loin de la zone d’influence, avant qu’ils ne rentrent chez eux au Rwanda. Ici, le Gouverneur contredisait ceux qui pensent que ce sont les mêmes FDLR hébergés à Kanyabayonga qui sont à la base de l’insécurité à Beni, souligne le quotidien.
Ce qui est très grave, poursuit Julien Paluku, c’est de constater que les tueries de Beni ont commencé avec le début du procès contre les assassins de Mamadou Ndala. La coïncidence est-elle gratuite ou bien est-elle révélatrice de quelque chose ?, s’est-il demandé, avant d’ajouter que la cruauté des ADF s’est accrue lorsque le Colonel Birocho a été arrêté. Pour le même journal, Mbusa Nyamwisi, un ancien ministre qui vit à l’étranger, est cité comme instigateur. Julien Paluku qui cite un rapport de l’ONU sur qui mentionnait “les accointances entre le M23 et Antipas Mbusa Nyamwisi” pense que ce dernier piloterait une nouvelle rébellion en gestation à partir du territoire de Beni au Nord-Kivu, rapporte L’Avenir.
La même information est relayée par Le Potentiel qui titre : « Beni, tueurs et complices identifiables ».
Selon le journal, « la situation qui prévaut à Beni dans le Nord-Kivu reste inextricable malgré les procès en cours, les jugements déjà rendus et les mesures prises au niveau interne et international pour mettre fin à ces massacres et les prévenir. Selon nos fins limiers largués sur place pour faire la lumière sur ces crimes contre l’humanité, les tueurs et leurs complices sont identifiables. »
Dans un autre registre, Forum des As rapporte qu’après la condamnation requise par la procureure de la CPI…Les avocats de Bemba contre-attaquent ce jeudi…
Réagissant au réquisitoire du ministère public, les militants du MLC présents dans la salle à Scheveningen ont crié au mensonge et demandé au Procureur si leur chairman pouvait commander ses troupes en RCA à partir de la RDC.​