L’Avenir : « Ça chauffe à l’UDPS »

Etienne Tshisekedi, candidat de l’UDPS à la présidentielle de 2011 en RDC, au dessus d’une jeep décapotable le 26/11/2011 devant l’aéroport international de N’djili à Kinshasa. Radio okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du vendredi 24 octobre 2014

L’Avenir s’intéresse ce jeudi à l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Le journal se demande ce qui se passe dans ce parti alors que son leader se fait soigner en Belgique.

Le quotidien révèle que le torchon brûle et continue de brûler au sein de l’UDPS entre les pros et les anti-Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique.

Le journal cite un cadre du parti qui souligne que la bataille n’est pas ouverte, mais elle est belle et bien là.

« De quelle bataille s’agit-il ? », se demande le confrère.

Citant toujours le même cadre du parti, L’Avenir révèle que le fils biologique de Tshisekedi est accusé par ses adversaires de vouloir prendre déjà le leadership du père pendant qu’il est encore en vie. Ceci partant des différentes tournées qu’il (Félix Tshilombo) effectue à l’intérieur de la RD Congo.

Il faut souligner que dans le passé, l’épouse (Maman Marthe) et son fils (Félix) n’ont jamais marché dans la ligne dictatoriale de son mari et père. D’autant plus que le radicalisme a fait perdre beaucoup d’opportunités à ce parti, commente le journal.

Il convient de souligner également que le Représentant de l’UDPS/Canada qui aurait divulgué un rapport interne dans la presse est mis à l’écart, ajoute le confrère.

Selon le quotidien, ce rapport renseignait la tenue prochaine et l’organisation d’un Congrès anticipé au sein du parti pour préparer la succession d’Etienne Tshisekedi.

Le journal décrit également la situation du parti au Katanga.

Selon son correspondant à Lubumbashi, dans la province du Katanga, rien ne va plus à l’UDPS/fédération de Katanga depuis l’arrivée du Secrétaire national chargé des Affaires avec l’extérieur, Félix Tshisekedi Tsholombo. Pendant qu’un groupe de partisans et hauts cadres de cette formation politique l’accompagne à l’intérieur du territoire de Katanga, une autre frange déteste sa présence qui, selon elle, a créé un désordre et un déséquilibre au sein du parti basé au Katanga.

De son côté, La Prospérité s’est penchée sur le discours prononcé par le docteur Mukwege lors de la remise du Prix Solidarité jeudi 16 octobre dernier, à l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Le gynécologue congolais, lauréat de cette distinction de  l’Hôpital St Pierre et de l’ONG Médecins du Monde et récent lauréat du prix Sakharov, a donné son point de vue sur une éventuelle révision de la constitution de la RDC.

Mukwege, qui connait les causes de la guerre et leurs conséquences, est très opposé à la révision de la Constitution, note le journal.

« Ne touchez pas à notre constitution. Toute tentative de modification de notre contrat social risque d’entrainer de nouveaux cycles de violences », a soutenu le médecin cité par La Prospérité.

Le quotidien reprend dans ses colonnes l’intégralité du discours du médecin prononcé par le Docteur Denis Mukwege, à l’occasion de la remise du Prix de la Solidarité.

« Nous profitons de cette tribune pour relayer le message clé de la société civile aux autorités congolaises : ‘‘ne touchez pas à notre constitution’’. ‘‘Toute tentative de modification de notre  contrat social risque d’entrainer de nouveaux cycles de violences’’. Le peuple aspire au changement tant attendu pour enfin entamer une réelle alternance démocratique au cœur de l’Afrique », lit-on dans ce discours.

Au sujet de cette révision de la constitution, Le Potentiel note que l’épiscopat américain soutient la Cenco qui a déclaré être opposée à la révision des articles verrouillés de la constitution.

Du lointain pays de l’Oncle Sam, commente le journal, l’appel de la Cenco a reçu un soutien ferme des évêques du pays de Barack Obama.

Les prélats américains prennent l’engagement solennel d’apporter leur collaboration à la position de la Cenco auprès du gouvernement des Etats-Unis afin d’obtenir que les dispositions verrouillées (article 220) de la constitution ne puissent faire objet d’une quelconque révision, écrit le confrère.

La position de l’épiscopat américain, laquelle a été défendue jusque-là mordicus par les évêques congolais se révèle une nouveauté dans la pratique diplomatique de l’Eglise catholique aux Etats-Unis, indique Le Potentiel.