L’Avenir : « Affaire Jean-Pierre Bemba : la CPI accorde la liberté provisoire à quatre Congolais »

Le député congolais Fidèle Babala, poursuivi par la CPI pour subornation de témoins dans le cadre de l’affaire Jean-Pierre Bemba (Photo CPI).

Revue de presse du mercredi 22 octobre 2014

Plusieurs journaux parus ce mercredi s’intéressent à la liberté provisoire accordée par la Cour pénale internationale (CPI) à Aimé Kilolo Musamba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo, Fidèle Babala Wandu et Narcisse Arido dans le cadre de l’affaire Le Procureur contre Bemba, Kilolo et al. Tous ces prévenus sont accusés d’avoir produit de faux documents et de faux témoignages dans le procès de Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la RDC jugé à la CPI pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Centrafrique.

L’Avenir qui s’est penché sur le communiqué de presse de la CPI annonçant  ces libérations provisoires écrit que la Chambre préliminaire II a conclu que la libération provisoire était nécessaire pour éviter que la durée de la détention provisoire devienne disproportionnée.

Le journal précise qu’Aimé Kilolo Musamba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo, Fidèle Babala Wandu et Narcisse Arido, seront libérés respectivement en Belgique, en République démocratique du Congo, au Royaume-Uni, et en France.

L’Avenir se presse d’ajouter que le bureau du Procureur a le droit d’interjeter appel contre cette décision et demander un effet suspensif pour cet appel.

Forum des As aussi s’intéresse à cette actualité.  Heureux qui comme le député Fidèle Babala bénéficie désormais d’une liberté provisoire, s’exclame le quotidien.

Le confrère reprend le paragraphe du communiqué de la CPI expliquant que le juge unique de la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale, a réexaminé de sa propre initiative la détention des suspects dans l’affaire Le Procureur c. Bemba, Kilolo et consorts.

Le journal note que Jean-Pierre Bemba, cinquième suspect dans l’affaire, restera en détention dans le cadre des procédures en cours dans une autre affaire devant la Cour : le Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo.

La Prospérité s’intéresse justement au sort du sénateur congolais. Le journal affirme que ses partisans ont trouvé en la libération provisoire de Fidèle Babala,  Aimé Kilolo Musamba, Jean-Jacques Mangenda et Narcisse Arido une bonne raison d’espérer sa sortie de prison.

L’hypothèse de voir un jour Bemba quitter sa cellule de la CPI relève du possible, estime le confrère. Ses fanatiques y croient et attendent le jour-j. Cela pourrait arriver plus tôt que prévu, note le quotidien.

L’un des cadres du MLC rêve d’une surprise agréable en novembre 2014. C’est, en effet, en novembre qu’auront lieu les dernières confrontations défense-accusation dans l’affaire qui oppose Bemba Gombo à la CPI. Les bembistes sont convaincus que le dossier de leur leader est presque vide. On le saura dans les jours à venir.

Le Phare s’intéresse de son côté à la situation dans l’Est du pays où des tueries ont été perpétrées ces derniers jours. Environ 80 personnes ont été tuées ces dernières semaines dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.

Le journal revient sur les manifestations organisées pour dénoncer ces actes.

La population de l’Est du pays a continué hier à crier sa colère à la suite du massacre des civils perpétré en territoire de Beni par des hommes armés présentés comme des rebelles ougandais. De l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud de la région, les écoles, les commerces et les marchés sont restés fermés, relate le journal.

En respectant scrupuleusement le mot d’ordre de journée ville morte lancé par la Société civile, poursuite le confrère, la population a ainsi exprimé son ras-le-bol face à l’impuissance des pouvoirs publics devant les massacres et autres actes de barbarie qui endeuillent de manière récurrente la province sans susciter des réactions à même de la rassurer et de la sécuriser.

Dans une région où l’on compte plusieurs dizaines de milliers de soldats, onusiens comme nationaux, commente Le Phare, le ras-le-bol populaire doit être pris à sa juste mesure.