La Prospérité : « Révision constitutionnelle : débat hypocrite au sein de la MP »

Des participants à la conférence de presse de la majorité presidentielle le 27/09/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du 8 septembre 2014

La Prospérité se penche ce lundi sur le débat actuel au sein de la Majorité présidentielle au sujet de la révision de la constitution.

Ceux qui croyaient en un certain ancrage de la démocratie au sein de la Majorité présidentielle devraient réserver leur opinion, écrit le journal.

Ces dernières semaines, certains membres de la majorité ont estimé qu’il ne fallait pas réviser la constitution. D’autres ont soutenu cependant qu’il fallait un débat préalable dans la majorité avant de décider d’une éventuelle révision de la constitution.

Mais pour la Prospérité, les discordances des voix qui ont émané ces derniers temps autour du débat sur la révision constitutionnelle n’étaient, en réalité, qu’une démarche de flagorneurs de la part de ceux qui soutiennent la thèse de l’opposition.

Le journal soutient que les membres de la majorité qui s’opposent à la révision de la constitution ne sont en fait que des « hypocrites » qui chercheraient à se positionner en vue d’un changement de pouvoir.

Après analyse, poursuit le quotidien, l’on se rend compte qu’en réalité, ceux de la majorité, généralement des scientifiques, qui s’en tiennent à des modèle éloignés des réalités de leur propre pays ne roulent que pour leurs propres intérêts et, dans un positionnement subtile, cherchent à s’aménager la possibilité de rebondir avec la force politique qui prendrait la relève après le départ de celui qu’ils appellent pourtant leur « Autorité Morale ».

Pour soutenir leur thèse, ces membres de la majorité font croire qu’une révision de la constitution plongerait le pays dans une crise meurtrière si une frange de l’opinion usait de l’article 64 de la constitution pour se livrer à des manifestations susceptibles de dégénérer.

La Prospérité indique que les « non-révisionnistes » de la Majorité usent d’une autre stratégie : la flatterie en faisant défiler aux yeux de Kabila ses œuvres dans le but de le convaincre que le temps est venu, pour lui, de prendre un repos mérité.

Le problème dans cette démarche, note le quotidien,  est que l’on ne perçoit aucun sens d’alternance. Tout donne l’impression que l’on veut faire de la gestion du pouvoir une sorte de rotation qui voudrait que chacun ait l’opportunité de goûter à ses délices, sans dire aux Congolais ce qu’il leur apporterait que le régime en place ne leur apporte pas et comment.

Dans l’opposition, Forum des As s’intéresse aussi aux opposants à la révision de la constitution. Parmi eux, le ” Front populaire contre la révision constitutionnelle “.

Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, cette plateforme conditionne sa participation au Gouvernement par l’organisation au préalable d’un dialogue franc et inclusif, conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Ces opposants considèrent que ” tout autre Gouvernement formé en marge de ces conditions soulevées ne sera pas un Gouvernement de cohésion nationale tel que défini dans le cadre des Concertations nationales “.

Toujours dans cette lettre ouverte au Président de la République, écrit encore le confrère, le coordonnateur de cette plate-forme, Lisanga Bonganga, rappelle l’engagement que Joseph Kabila avait pris devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès, en présence des délégués aux Concertations nationales et de la Communauté internationale concernant l’application des recommandations des ces assises.

Le même journal s’intéresse également à l’organisation interne de la Majorité présidentielle. Pour le confrère, la plateforme de soutien au chef de l’Etat a besoin d’un secrétaire général.

A en croire Forum des As, le débat sur la révision de la constitution oblige cette famille politique à se réorganiser.

Cela passe par la nomination d’un capitaine qui n’aurait pour principal boulot que de tenir le gouvernail MP, souligne le confrère.

Si la compétence technique et la fidélité de l’actuel Secrétaire général de la MP au Raïs ne sauraient être mises en doute, poursuit le confrère, il n’en demeure pas moins vrai que sa casquette de chef de corps de l’un des corps constitués de la République l’astreint à une certaine obligation de réserve. Aubin Minaku est obligé de slalomer entre ses obligations d’Etat et sa posture de coordonnateur d’une structure partisane. Equilibre difficile à gérer par mauvais temps, fait remarquer le journal.

La Prospérité s’intéresse également aux télécoms ce lundi.

Le journal révèle que l’affaire StarTimes-entreprise de télédistribution interdite d’exercer en RDC, a pris, décidément,  une nouvelle tournure.

Tryphon Kin-kiey Mulumba et Lambert Mende Omalanga ont harmonisé les vues.  Ils ont levé l’option de prendre une mesure conservatoire portant notamment, suspension temporaire, à dater du  6 septembre dernier,  de l’autorisation d’exploitation  accordée à  StarTimes-RDC, en attendant l’avis consultatif  de la Cour Suprême de Justice.

Selon les prescrits d’une   lettre que les deux Ministres chargés respectivement, des PT-NTIC et de la Communication  et des Médias ont adressée au Président de l’Autorité de Régulation de la Poste et des  Télécommunications du Congo (ARPTC),  la résolution définitive de ce contentieux reste, dorénavant, subordonnée à la position de droit qui sera délivrée par la Cour Suprême de Justice.

Concrètement, les deux Ministres rappellent, en outre, au Président de l’ARPTC  qu’à la suite de la dernière réunion organisée sous la haute autorité du Premier Ministre, Matata Ponyo,  il était question de solliciter de la part de  la Cour Suprême de Justice  congolaise, un avis pertinent en vue de l’interprétation de différents textes définissant les conditions, modalités et responsabilités d’octroi de licence de fréquence notamment, en ce qui concerne le cas de StarTimes.

Contrairement à plusieurs confrères, Le Potentiel s’est également intéressé à la rentrée scolaire prévue ce lundi 8 septembre en RDC.

Aux menaces de grève proférées par certains syndicalistes isolés, écrit le journal, le ministre de l’Enseignement, Maker Mwangu répond : « La rentrée n’est pas un fait syndical ».

Comme pour dire que ces syndicalistes confondent une rentrée de classes et une rentrée syndicale, commente le confrère.

Dans cet article où il est également question du niveau de l’enseignement, le Potentiel invite les autorités du pays à fermer les écoles non viables à travers le territoire national.

Le journal indique d’ailleurs que cette mesure est l’une des seize résolutions de la 4e conférence des ministres provinciaux en charge de l’éducation.