Revue de presse du mardi 2 septembre 2014
Le Potentiel se penche ce mardi sur l’avenir de Joseph Kabila à la tête du pays. Après plusieurs mois d’atermoiements et de polémiques sur une possible révision constitutionnelle permettant au président Kabila de briguer un nouveau mandat, écrit le journal, la stratégie de la Majorité présidentielle se précise.
Le journal croit savoir que lors de la dernière réunion de la majorité dans la ferme présidentielle de Kingakati, il a été décidé de modifier la constitution par référendum.
Le scénario discuté à Kingakati pourrait même aller au-delà d’une simple modification d’articles constitutionnels et s’orienter vers l’écriture d’une nouvelle constitution qui ferait basculer la RDC dans la 4e République, renseigne le confrère.
Pour le journal, ce serait là un bon moyen de « noyer » la modification de l’article 220- qui limite le nombre de mandat du chef de l’Etat- dans une large révision du texte.
Pour certains observateurs politiques, note le Potentiel, le basculement dans la 4e République permettrait également de « remettre les compteurs à zéro », « d’effacer le tableau », ce qui autoriserait le président Kabila à se représenter en 2016.
Au sujet de la succession du chef de l’Etat congolais, La Prospérité se penche sur la position de Jean-Claude Muyambo, membre de la majorité présidentielle, qui se dit opposé à une révision de la constitution qui permettrait à Joseph Kabila de briguer un nouveau mandat.
Muyambo dit non à toute révision de la Constitution. Il entend maintenir sa position jusqu’au bout, écrit le journal.
Le leader de Scode dit avoir rempli sa part de contrat vis-à-vis de sa famille politique : la Majorité Présidentielle. En 2006, il s’était battu pour faire voter le Président Joseph Kabila. En 2011, la bataille pour la victoire électorale du Raïs était rude, ajoute Muyambo qui se réjouit des réalisations du Président Kabila au cours de ses deux mandats.
Mais pour 2016, il prône l’alternance.
De son côté, L’Avenir se penche sur la succession de Paul Kagame à la tête du Rwanda.
Le président rwandais a présidé dimanche, la cérémonie d’ouverture du Congrès de son parti, le Front patriotique rwandais (FPR).
Le journal indique que dans son discours, Paul Kagame n’a pas clairement dit s’il va se représenter ou non. Mais à voir de près, écrit le confrère, ses propos sont ceux d’un homme imbu de lui-même, exaltant son parti qu’il veut éternel. Le FPR ne périra pas, dit-il. Et d’ajouter : « ceux qui pensent que la lutte est terminée ont tort. Chaque jour la lutte continue… ».
Le quotidien s’interroge sur l’avenir du chef de l’Etat rwandais et élargit la question à d’autres présidents africains qui dans les trois prochaines années arriveront au terme de leur dernier mandat constitutionnel.
Boni Yayi du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Pierre Nkurunziza du Burundi, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, Paul Kagame du Rwanda, Faure Gnassingbé du Togo et Joseph Kabila de la RDC sont de plus en plus cités pour se succéder à eux-mêmes, pointe le journal.
Pour sa part, Forum des As s’intéresse à l’augmentation du prix du carburant à Kinshasa qui coïncide avec la rentrée scolaire. Ce qui, pour le quotidien, constitue un double casse-tête.
C’est officiel, le prix du gazoil à la pompe passe de 1 450 à 1 515 tandis que celui de l’essence quitte le cap de 1 475 FC à celui de 1 525 FC.
Juste au moment où certains parents tentent de colmater les brèches pour permettre à leurs enfants de reprendre le chemin de l’école, note le journal, voilà qu’un autre obstacle vient se dresser sur leur route.
Le quotidien estime que cette situation risque d’en rajouter au calvaire des parents congolais.
Si, en ce qui concerne la rentrée scolaire, beaucoup de Congolais éprouvent de la peine à réunir toutes les conditions exigées pour que leurs enfants retrouvent le chemin de l’école, note Forum des As, la hausse du prix du carburant ne va pas du tout faciliter les choses. Car, généralement, dès que le prix du carburant à la pompe prend l’ascenseur, les prix des biens et services suivent le rythme. Habitués à recourir à un langage sportif propre à l’équipe de l’AS V. Club, à savoir « nzombo le soir », les retardataires dans la rentrée scolaire craignent de voir leur tâche compliquée davantage avec la majoration du prix du carburant décidé hier dans la ville de Kinshasa, argumente le confrère.
Le journal trouve la coïncidence curieuse, indiquant qu’on pouvait on pouvait éviter cette coïncidence pour contourner le double casse-tête créé aujourd’hui pour ceux qui doivent s’arracher les cheveux afin de réussir à renvoyer les enfants à l’école.