Revue de presse du lundi 1er septembre 2014
La plupart des journaux parus ce lundi reviennent sur la mort du général Bahuma, commandant de l’armée au Nord-Kivu, décédé des suites d’un accident cardiovasculaire dans la nuit de jeudi à vendredi dernier.
La nouvelle de cette mort a fait l’effet d’une bombe, note La Prospérité.
Le quotidien rappelle que cet officier a joué un rôle important dans le succès des FARDC contre les rebelles et miliciens au Nord-Kivu.
« Ce n’est pas le CNDP de Laurent Nkunda qui dira le contraire. Encore moins, le M23 de Bosco Ntaganda, Sultani Makenga et consorts. Surtout lorsqu’il il est de notoriété publique que l’opération «Pomme verte», placée sous le commandement du colonel Mamadou Ndala, qui a défait ce mouvement politico-militaire, en 2013, était coordonnée par le désormais défunt Général Bahuma », argumente le journal.
La Prospérité ajoute que le général Bahuma quitte la scène alors qu’il dirigeait, avec efficacité, l’opération «Sokola» contre les rebelles ougandais des ADF.
Pour le quotidien, il ne fait pas de doute: cet officier était une fierté pour l’armée.
L’Avenir se penche également sur la mort du général Bahuma.
Le journal renseigne que cet officier avait été nommé en juillet 2012 commandant de la 8e région militaire, en remplacement du général Mayala, affecté à la 2è région militaire dans la province du Bas-Congo. Avant sa nomination dans le Nord-Kivu, le général Bahuma était le commandant de la 5eme région militaire, au Kasaï-Oriental.
Citant une source à Goma, le quotidien rapporte que le défunt général était un commandant des opérations militaires à la fois strict et amusant qui opérait lui-même en première ligne des fronts.
L’Avenir révèle que le général Bahuma est également passé par la rébellion du MLC de Jean-Pierre Bemba après la chute du régime Mobutu.
Plus polémique, L’Observateur explique que pour bien des Congolais, la mort inopinée de cet officier supérieur des FARDC est à la fois énigmatique et intrigante. Elle rappelle curieusement celle d’autres vaillants et dignes fils du pays, œuvrant sous le drapeau, survenue dans des circonstances dramatiques pour ne pas dire mystérieusement.
Curieuse coïncidence, commente le quotidien, que c’est soit le colonel Mamadou Ndala, le général Mbudza Mabe ou encore le commandant Ngandu Kisase qui ont tous été des défenseurs acharnés de l’intérêt national et de l’intégrité du pays.
Sur le même ton, Le Potentiel note que comme Mamadou Ndala, le général Bahuma est parti après avoir fait preuve d’attachement qu’il a toujours porté à son pays.
Jusqu’au bout, il a assumé sa tâche, répondant à toutes les sollicitations de la patrie.
Ils sont partis, loin des fronts où ils ont survécu sous les feux des ennemis. C’est loin du champ de bataille que les deux sont morts, fait remarquer le confrère.
Aujourd’hui, interpelle le Potentiel, la RDC ne doit pas jeter aux oubliettes la mémoire de ses vaillants fils.