Forum des As: « Concertations nationales: les résolutions classées sans suite ? »

Des membres du présidium des concertations nationales posant avec le chef de l’Etat Joseph Kabila le 7/09/2013 à Kinshasa, lors de l’ouverture de concertations nationales. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du jeudi 26 juin 2014

Forum des As s’interroge ce jeudi sur la suite des résolutions prises lors des concertations nationales tenues à Kinshasa en octobre 2013.

Dans exactement trois mois, les travaux des Concertations nationales fêteront leur 1er anniversaire, fait remarquer le quotidien pour qui le bon sens voudrait qu’on en fasse une évaluation.

« Quelle est la résolution parmi les 100 remises au Président de la république qui a connu un début d’exécution ? », s’interroge Forum des As.

A priori, avance le confrère, un échantillon de la population stratifié et sélectionné au hasard, répondrait sans la moindre hésitation : « rien n’a changé ».

Des Congolais aussi bien des loges anti-pouvoir et même ceux qui se réclament du pouvoir, se rendraient sans doute à l’évidence « qu’avant les Concertations nationales, égale à l’après indépendance ». Jugement excessif ? Pas si sûr !, lance le journal.

La vérité est que sur le plan politique, il n’y a pas encore de changement notable qui serait la résultante de ces assises, note le quotidien.

Dans son discours de clôture des travaux, du reste très applaudi par une assistance compacte, indique le journal, le Chef de l’Etat annonçait d’importants changements dans la vie nationale. Principalement, dans la gestion de l’appareil de l’Etat. Donc, le fonctionnement des institutions. En toile de fond, le Gouvernement.

Et sur ce point précis, écrit Forum des As, un Exécutif de cohésion nationale avait même été annoncé.

Dans ce pays de prophéties, commente le journal, nombreux ont été des Kinois qui détenaient la mouture de la nouvelle équipe gouvernementale. D’autres avaient même avancé la date de sa sortie.

Hélas, s’exclame le confrère, c’était sans compter avec le calendrier et l’horloge du Raïs qui a déjoué tous les pronostics. Moralité, neuf mois après, les mêmes Congolais n’ont rien vu venir.

De son côté, La Prospérité relaie la déclaration d’un groupe d’opposants qui réclament un dialogue « sans exclusive ».

Le journal explique que la plupart de ces opposants n’étaient, même  pas,  aux concertations nationales.

Des Opposants parmi ceux qui sont les plus connus dans le microcosme politique, auraient constitué  un tout  nouveau noyau dur et élargi aux fores sociales, juste pour arracher de Joseph Kabila, le Président de la République, la tenue d’un énième  dialogue, au-delà de concertations nationales, écrit le quotidien.

A en croire la Prospérité, ces opposants promettent de tout faire pour obtenir la convocation d’un dialogue inclusif, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba  et à  la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Pour ces opposants, révèle le journal qui publie en intégralité leur déclaration, le consensus qu’ils réclament oscillerait autour de la restructuration de la commission électorale.

Ces opposants seraient tentés d’ester une action  en justice contre Malumalu, pour des raisons qu’ils déclinent, dans cette même déclaration.

Ce sont là des menaces aux allures d’un fourre-tout, où l’on retrouve,  pêle-mêle, toute  une kyrielle d’options aussi bien radicales qu’alléchantes, commente le journal.

Le Phare s’intéresse également à cette déclaration de l’opposition congolaise et titre : « Non à la monarchisation de la RDC ».

Entre Malumalu et les forces politiques de l’opposition, écrit le journal, c’est du « je t’aime, moi non plus ».

Face à la résistance du président de la Ceni qui fait la sourde oreille à leurs propositions, l’UDPS, l’UNC, les FAC, la DC ont résolu de déposer une plainte contre lui auprès du Procureur général de la République ce jeudi.

Il l’accuse d’atteinte aux droits garantis aux particuliers et violation des lois de la République.

Dans leur déclaration, les opposants ont également décidé de retirer les délégués de l’opposition de la Ceni.

De son côté, Le Potentiel s’intéresse au rapport du mécanisme conjoint de vérification de frontière de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) sur les derniers incidents militaires à la frontière entre la RDC et le Rwanda.

Le journal estime que ce rapport « crucifie Kigali ».

Le quotidien rapporte que des « photos insoutenables » accompagnent ce rapport signé par 8 pays et la Monusco.

A en croire le quotidien, le représentant du Rwanda, colonel Patrick Gashumba, a refusé d’apposer sa signature au bas de cet document.

Et pour cause… Le contenu de cet énième rapport documente de manière édifiante le modus operandi de Kigali dans la déstabilisation de la partie orientale du pays, écrit le confrère.

Pris la main de le sac, poursuit le Potentiel, il était difficile pour le délégué rwandais de parapher le rapport qui crucifie son gouvernement.

Les auteurs de ce rapport recommandent notamment une autopsie des corps des militaires congolais exécutés lors de prétendues échauffourées. Il n‘a été découvert aucune douille sur le terrain. Ce qui, selon le journal, exclut tout de suite la possibilité d’un éventuel échange de tirs.