Congo Nouveau : « Gouvernement de cohésion : Mende à l’Intérieur, Muyej à la Défense, Atundu à l’Info »

Des autorités politiques dont le premier ministre Matata Ponyo, les présidents de deux chambres du parlement congolais, Leon Kengo Wadondo et Aubin Minaku assistant à l’inauguration de l’hôpital du cinquantenaire de Kinshasa par le président Joseph Kabila le 22/03/2014, Radio Okapi/Ph. John Bomnpengo

Revue de presse kinoise du mercredi 18 juin 2014

La formation du gouvernement de cohésion nationale, annoncée par le chef de l’Etat après les concertations nationales, continue d’alimenter les publications des journaux kinois.

« Sera-t-il mis en place ou pas ? », s’interroge Congo Nouveau.

Cette interrogation passée, le journal avance des noms qui devraient figurer dans cette équipe gouvernementale. 

« Il nous revient d’apprendre que Lambert Mende, l’actuel ministre de l’Information, et porte-parole du Gouvernement, devrait diriger, au sein du futur Gouvernement, le ministère de l’Intérieur », écrit le tri-hebdomadaire.

Comme s’il était déjà en rodage, argumente le journal, on l’a vu dernièrement dans la province du Nord-Kivu superviser le désarmement des miliciens.

Congo Nouveau croit même savoir que Mende gardera ses fonctions de porte-parole du Gouvernement.

Pour le remplacer au ministère de l’Information, révèle encore le journal, Joseph Kabila aurait jeté son dévolu sur André-Alain Atundu. Responsable de la Cellule de communication de la Majorité Présidentielle, l’ancien PDG de la Gécamines (sous Mobutu) est présent dans les médias pour défendre le projet de société de Joseph Kabila.

Pour sa part, Richard Muyej, l’actuel ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, prendrait la conduite des affaires au niveau du ministère de la Défense, lit-on également dans les colonnes de Congo Nouveau.

Forum des As se penche également sur la formation de ce gouvernement de cohésion nationale.

La longue attente de l’avènement du Gouvernement de cohésion nationale ne semble toujours pas tirer à sa fin, en dépit de toutes les promesses faites à l’opinion, écrit le quotidien.

Avant, c’est l’imminence de cet avènement qui était mis en exergue. Par la suite, grâce à la rencontre des sociétaires de la majorité présidentielle le 21 mars 2014 à Kingakati, pour un recadrage au sein de la famille politique, on avait laissé entendre que le nouvel Exécutif national tant attendu allait être connu lors de la session ordinaire de mars à l’Assemblée. Mais, à l’arrivée, cette attente n’était pas au rendez-vous, rapporte Forum des As.

Chose curieuse, observe le journal, jusque-là, aucune déclaration pour expliquer à l’opinion pourquoi le Gouvernement de cohésion nationale, plus de sept mois après l’adresse du président de la République au Congrès en 2013, tarde à venir.

« Faut-il parler d’oubli par rapport à la promesse de la session de mars ou d’un contretemps survenu au programme ? », s’interroge le quotidien.

« Que de paris ! Et toujours pas de gouvernement », lance dans son édito le même journal.

Pour ceux qui rêvent d’un strapontin, écrit Forum des As parlant de ceux qui attendent un portefeuille dans ce gouvernement, cette longue période obère le ” budget de guerre ” mobilisé notamment à coup de dettes pour qui pour se relooker, qui pour remettre sur les pneus la bagnole, qui encore pour rafraîchir les murs de la résidence.

Alors que faire ? Le quotidien conseille ses lecteurs de parier sur la Coupe du monde de football plutôt que sur la formation de ce gouvernement.

Quoi que de courte durée, argumente l’éditorialiste, le mondial brésilien est un vrai pari refuge. Ici, au moins on maîtrise les termes du pari. On connaît les différents acteurs, en l’occurrence les équipes engagées dans la compétition. A l’aide des avis des spécialistes sur la forme des formations en présence, on peut parier de manière conséquente.

Pour sa part, La Prospérité s’intéresse à une affaire d’escroquerie.

Le journal rapporte que deux Sénégalais ont été condamnés à six mois de prison assortis de quatre mois de sursis pour tentative d’escroquerie, faux en écriture et, faux et usage de faux.

Selon le quotidien, Sydi Diop et Albert Mendi ont fait perdre à l’Etat congolais 6 millions d’euros.

En croire le journal, les deux sénégalais ont été attrapés dans une affaire de faux chèques chiffrés en millions de dollars américains et d’euros. Ils seraient arrivés à Kinshasa le 24 avril dernier munis de deux faux chèques dont l’un, de deux millions de dollars américains prétendument émis, en son temps, par Oasis Sprl, et l’autre, de six millions d’euros, supposé être émis par le ministère des Finances.

Dans les colonnes du Potentiel, on lit cet article sur la situation des militaires congolais déployés en République centrafricaine dans le cadre de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca).

Le journal révèle que les 850 soldats congolais et 150 policiers congolais envoyés dans ce pays vivent sans salaire, dans des conditions précaires.

Le confrère que ces militaires ont pourtant une bien meilleure image que dans leur propre pays. « Lorsqu’ils stationnaient dans le quartier Fatima où ils ont été remplacés par des Burundais, explique une source centrafricaine, la population n’a cessé de les réclamer ». Contrairement aux Burundais, accusés par la population de soutenir « les musulmans », « les Congolais affichent une neutralité autant vis-à-vis des anti-balakas que des ex-Séléka », constate cette même source  citée par le Potentiel.

Citant une source proche de la présidence centrafricaine, le journal indique :

« Pour l’instant, ils n’ont pas encore touché la moindre solde. Cela fait 4 mois qu’ils sont en Centrafrique et ils n’ont qu’une seule tenue militaire. Ils n’ont pas de rechange, pas de télévision, ils dorment à même le sol et n’ont que 3 ou 4 vieilles Jeeps pour les interventions. L’armement est aussi très sommaire : ce sont essentiellement de vieilles Kalachnikovs. Les militaires n’ont pas d’argent pour acheter des crédits téléphoniques. Le service du renseignement du bataillon n’a pas d’abonnement téléphonique. Ils sont obligés d’acheter des petits crédits de 1 000 F CFA pour téléphoner à ceux qui sont sur le front. Ils vivent en revendant aux Centrafricains les packs d’eau qu’offre la Misca (2 000 F CFA) pour pouvoir s’acheter des cigarettes ou des crédits téléphoniques. C’est un peu la honte. »