Revue de presse de mardi 10 juin 2014.
Le Phare titre à la une : « CPI : lourdes charges contre Bosco Ntaganda »
L’acte d’accusation décliné lundi 9 juin 2014 par les juges de cette juridiction internationale comporte 18 préventions. Il a été constaté que celles-ci s’articulent, pour l’essentiel, autour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis dans son « jardin » de l’Ituri entre 2002 et 2003, à l’époque où il se faisait obéir au doigt et à l’œil, en sa qualité de chef incontesté des FPLC (Forces Patriotiques pour la Libération du Congo).
Le quotidien ajoute : « le passage en revue des préventions mises à sa charge ont de quoi faire trembler plus d’un humain : massacres des Lendu, viols des mineures par lui-même et ses troupes, traitement de jeunes filles de moins de 15 ans en esclaves sexuelles, incendies des villages et des champs, épuration ethnique, recrutement d’enfants et leur utilisation dans un conflit armé, extorsions, etc. »
Ces lourdes charges inquiètent Kinshasa, Kigali et Kampala que Le Phare considère comme ses parrains.
Forum des As qui relaie la même information écrit à sa une : « 69.000 pages pour confondre Ntaganda ».
Les choses ne seront pas du tout faciles pour l’ancien chef milicien à la CPI parce que la Cour semble avoir réuni tellement des preuves qu’il faudra pratiquement un miracle pour s’en tirer à bon compte là où tout contribue à le clouer au pilori, indique le quotidien.
Même s’il « faudra attendre la fin du procès pour connaître, une bonne fois pour toutes, le sort qui sera finalement réservé à l’ancien chef rebelle rd-congolais », le tabloïd craint que la suite de cet ancien chef de guerre ne soit pas heureuse :
« Sans nul doute qu’avec la confirmation des charges retenues contre lui, Bosco Ntaganda ne s’en sortira pas facilement. Il risque plutôt une bonne condamnation à la CPI. Car, les faits à sa charge semblent peser sur la balance. Surtout lorsque 69.000 pages d’éléments de preuve ont été réunies, cela en dit suffisamment long sur un procès retentissant, au terme duquel il très difficile de s’en sortir sans garder sa geôle à La Haye ».
De mauvais augures pour l’ex-seigneur de guerre, conclut Forum des As mais L’Avenir préserve pour sa part que « sous réserve du droit du Procureur et de la Défense de demander l’autorisation d’interjeter appel en vertu de l’article 82‑1‑d du statut, la Présidence de la CPI constituera une chambre de première instance en temps utile ».
C’est une information à lire dans la manchette du journal titrée : « La CPI confirme les charges contre Bosco Ntaganda. Il est poursuivi de 18 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ».
Dans un autre chapitre, La Prospérité titre : « Devant une cinquantaine des Députés : Opposition, Badibanga, Vuemba et Bussa exigent un consensus sur le calendrier électoral ! ».
Reprenant les propos de Samy Badibanga, président du groupe parlementaire UDPS et alliés, le journal renseigne qu’à ce jour, tous les députés provinciaux, gouverneurs de provinces et sénateurs en fonction sont dans une situation catastrophique d’illégitimité. Ils prennent des édits, des arrêtés, ils posent des actes engageant leurs circonscriptions respectives sans un substratum de légitimité, c’est-à-dire, le mandat accordé par le souverain primaire.
« Malgré tout cela, la Ceni se complaît dans cette situation, en permettant aux députés provinciaux, gouverneurs de provinces et sénateurs de s’encrouter dans l’illégitimité », estiment ces députés cités par La Prospérité.
Ces députés exigent, par contre, la tenue en priorité, des élections des députés provinciaux au suffrage universel direct et ce, conformément à l’article 197 de la Constitution. A défaut, ils proposent l’organisation, en combiné, des élections provinciales et locales, poursuit le quotidien.