Forum des As: « Plus que des simples envoyés spéciaux »

Conférence de presse des envoyés spéciaux du Secrétaire Général des Nations Unies, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, des Etats-Unis et le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RD Congo le 3/06/2014 au quartier général de la Monusco à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du jeudi 5 juin 2014

Forum des As analyse ce jeudi les discours et positions soutenus cette semaine par les envoyés spéciaux des Grands Lacs cette semaine à Kinshasa.

Pour le journal, derrière les amabilités et autres salamalecs tout diplomatiques, se cache mal une guerre des agendas.

D’un côté, commente le confrère, le pouvoir congolais entend laisser les institutions, toutes les institutions de la République, décliner, chacune, leur objet social sans la moindre interférence extérieure. Quitte à tenir informés les partenaires extérieurs dans les matières relevant de l’Accord-cadre.

De l’autre côté, les Envoyés spéciaux, incarnation de la Communauté internationale tiennent à faire bien plus qu’œuvre de témoignage dans le processus post-Accord – cadre d’Addis-Abeba.

Lorsque les envoyés spéciaux se prononcent sur le calendrier électoral de la CENI, il faut y voir plus qu’un simple avis, soutient le quotidien.

Lorsque l’envoyé spécial de Washington réunit des leaders politiques, il faut tout y voir tout sauf un échange de routine pour meubler son séjour kinois, argumente encore le confrère.

Pour le journal donc, plus que de simples ” hauts fonctionnaires “, les envoyés spéciaux sont en réalité les yeux et les oreilles de ” Grands ” de ce monde.

Pas donc besoin d’être bardé de diplômes en relations internationales pour comprendre que vu de l’Occident, le processus électoral n’est pas qu’une affaire congolaise, conclut Forum des As.

Toujours au sujet du séjour des envoyés spéciaux, le même journal estime qu’au regard de leurs observations, des ajustements s’imposent à la Ceni.

Pour Forum des As, la commission électorale ferait œuvre utile en intégrant les réactions des parties prenantes par rapport au calendrier électoral.

Au cours de leur séjour à Kinshasa, les envoyés spéciaux des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Union africaine et des Etats-Unis ont exigé un calendrier complet reprenant tous les scrutins prévus de 2014 à 2016, les provinciales, les législatives et la présidentielle tout en respectant des délais constitutionnels.

Selon le quotidien, les émissaires de la communauté internationale rejettent donc le calendrier proposé par la CENI qui est partiel car ne visant qu’un scrutin en l’occurrence, les locales, les municipale et les urbaines.

Toujours au sujet des élections, La Prospérité s’intéresse à l’implication de l’Eglise catholique qui promet de s’investir dans l’éducation civique et électorale des Congolaises.

Concrètement, détaille le journal, l’Eglise catholique,  par la Commission Episcopale Justice et Paix,  s’engage dans le processus électoral,  pour amener le souverain primaire  à prendre ses propres responsabilités dans la construction d’un Congo nouveau.

Pour les Evêques catholiques, écrit le quotidien, ces élections ont un enjeu fondamental dans la construction d’un Congo réellement  démocratique, apaisé et porteur, grâce à une politique de bonne gouvernance, de nouvelles possibilités de développement pour notre peuple.

Le financement du processus électoral par la communauté internationale est à la une du Potentiel. Le journal indique que ce financement est hypothétique.

Si la communauté internationale a réitéré, par la voix de quatre envoyés spéciaux de passage en RDC, sa volonté de se mettre au pas, elle a toutefois exprimé des réserves quant à son appui. Des réserves qui, selon le quotidien, s’apparentent à des préalables.

Le journal explique que le patron de la Monusco est revenu sur le point de vue défendu la veille par les envoyés spéciaux dans la région des Grands Lacs. A en croire Le Potentiel, Martin Kobler est allé plus loin, faisant remarquer que la communauté internationale ne devait garantir son appui financier au processus électoral piloté par la Ceni que si cette dernière accepte de revoir la copie de son calendrier électoral en y incluant, notamment, toutes les étapes du processus, dont les législatives nationales et la présidentielle.