La Prospérité : « La Ceni poursuit sa course : Fayulu et Okundji ratent la tête de Malumalu ! »

Abbé Apollinaire Malu Malu Muholongu le 04/06/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise de mercredi 2 mars 2014.

Trois sujets dominent les kiosques des journaux kinois mercredi 2 avril. Il s’agit du rejet à l’Assemblée nationale lundi de l’interpellation initiée par le député Emery Okundji contre le président de la Ceni, la situation actuelle de l’application de l’amnistie récemment promulguée et la question de l’insécurité en RDC.

Concernant l’audit du fichier électoral, La Prospérité titre à sa une : « La CENI poursuit sa course : Fayulu et Okundji ratent la tête de Malu Malu ! ».

Le journal note que les deux initiatives majeures mises en œuvre pour interpeller le président de la Ceni (la pétition du député Martin Fayulu encore en cours et l’interpellation d’Emery Okundji rejeté lundi) n’ont pas réussi à faire ni démissionner Malu Malu ni même à le faire venir à l’assemblée nationale pour s’expliquer.

D’où ces questions de La Prospérité: Malu Malu est-il immunisé?

Manifestement, la pétition achoppée de Martin Fayulu et l’interpellation manquée d’Emery Okundji ne suffiront nullement à arrêter la détermination de l’Abbé Malumalu et la Ceni d’aller jusqu’au bout de la mission qui leur a été confiée notamment, celle d’organiser, dans le temps et dans l’espace, les élections démocratiques en RDC, écrit le journal.

Amnistie :  frein pour le gouvernement »

Dans sa une : Le dossier des « amnistiables », retarde le gouvernement, Forum des As note que les Congolais ont entamé depuis mardi 1er avril, le second trimestre de l’année 2014. Dans le paysage politique du pays, rien de majeur ne se profile. Les débats sur la formation d’un gouvernement de cohésion nationale annoncée depuis octobre 2013, ont baissé d’ardeur.

Manifestement, l’opinion ne s’y intéresse que très peu. Certains analystes estimant que la formation d’un nouvel exécutif est subséquente à l’application de la loi d’amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques, soutient le quotidien.

Dans les lignes intérieures, le journal fait un peu de pédagogie au sujet de l’application à ce jour de la loi d’amnistie. Il rappelle à l’intention du public la procédure d’application d’une telle loi laissant entendre qu’elle prend habituellement toujours un de peu de temps.

« Dans l’entendement du commun des mortels kinois, par exemple, les bénéficiaires de cette disposition relèveraient du secret du Gouvernement. Pourtant, il s’agit d’une démarche administrative individuelle et non collective. En d’autres termes, tout bénéficiaire potentiel de la loi d’amnistie doit personnellement adresser sa requête au ministère de Justice qui a qualité de l’examiner en profondeur. Ce rappel, plus qu’une précision, est très importante dans la mesure où elle apporte des éléments de réponse aux responsables de l’ex-M23 qui, il y a quelques jours, ont dénoncé l’arrestation de certains de leurs membres de retour au pays », explique Forum des As.

« Triangle de l’insécurité »

Concernant l’insécurité, Le Phare titre : Kivu-Katanga-Kasaï : «triangle de l’insécurité»

Le corridor de l’insécurité, parti du Nord-Kivu, en passant par le Sud-Kivu et le Nord-Katanga, semble progresser vers le centre du pays, plus précisément à Kananga, au Kasaï Occidental. Un ancien gouverneur de cette province, député national de son état, a dernièrement lancé un cri de détresse, au nom des populations civiles kasaïennes, victimes de massacres et vols de leurs biens de valeur chaque nuit, suite à la présence massive d’éléments incontrôlés armés, note le journal.

La Phare signale que le « triangle de la mort », en parlant de l’insécurité dans les territoires de Manono, Mitwaba et Pweto, est entré dans le lexique congolais avec les Bakata-Katanga, le « triangle de l’insécurité » inquiète les autorités de ces provinces où les populations sont victimes des massacres, pillages et viols.

« A l’allure où le triangle de l’insécurité est en train de s’élargir, il y a lieu de craindre qu’il ne s’étende au-delà des deux Kasaï, pour toucher les provinces de l’Ouest (Equateur, Bandundu, Kinshasa, Bas-Congo). L’objectif des ennemis de la paix et de la stabilité du grand Congo ne serait-il pas de le rendre ingouvernable, de manière à obtenir, sans trop forcer, sa balkanisation tant recherchée et difficile à matérialiser à partir des mouvements rebelles pro-ougandais et rwandais ? », s’interroge le quotidien.

A ce sujet, L’Avenir écrit : « Paix et sécurité, investissements en Afrique. L’UE et l’UA autour d’une table ce mercredi à Bruxelles ».

Cette grande messe va donner l’occasion aux participants de passer en revue la situation sécuritaire dans plusieurs pays africains en proie à des guerres. C’est le cas notamment de la République centrafricaine où les autorités peinent à sécuriser le pays et où l’Union européenne a commencé le déploiement de sa force, poursuit le quotidien.

Pour L’Avenir, il s’agira aussi du Soudan du Sud où une rébellion menace d’ébranler les autorités de Djuba sans oublier la République démocratique du Congo qui, avec le soutien de la Brigade d’intervention des Nations Unies doit bouter hors du territoire les derniers rebelles des ADF qui ne veulent pas déposer les armes, ainsi que les FDLR qui s’illustrent par des tueries et autres crimes contre l’humanité.