Revue de presse kinoise du mercredi 12 mars 2014
Le Phare revient ce mercredi sur la décision de la Cour suprême de justice au sujet de la demande de liberté provisoire d’Eugène Diomi Ndongala. La Haute Cour l’a rejetée au cours de l’audience du lundi, indiquant craindre que le prévenu profite de cette liberté pour s’enfuir. Le journal rappelle que l’opposant est poursuivi pour viol sur deux mineures.
Au cours de l’audience de lundi, révèle le quotidien, les avocats d’Eugène Diomi Ndongala et consorts ont soulevé le moyen lié à l’irrégularité de la composition des juges. Selon ces auxiliaires de la justice, lorsque la cour est saisie pour une question de constitutionnalité d’une loi, elle siège toutes sections réunies.
A part la composition normale de chaque chambre, il faut quatre présidents plus des anciens conseillers. Mais dans le cas d’espèce, la Cour était mal composée parce qu’elle n’a siégé qu’avec cinq juges, explique le Phare.
Le journal souligne que le prévenu Diomi avait relancé le dossier de sa mise en liberté provisoire suite à la détérioration de sa santé. Cette demande avait été formulée à la suite des recommandations de ses médecins qui préconisent son transfert à l’étranger pour y suivre des soins spécialisés.
Un autre dossier judiciaire est à découvrir dans les colonnes de Forum des As. Le journal rapporte que les inquiétudes de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho), dénonçant un monnayage de l’obtention de l’amnistie pour faits insurrectionnels.
Cette organisation non gouvernementale signale qu’une semaine après que la justice en a défini les conditions d’obtention, certaines personnes passent de prison en prison pour établir une liste « partiale » des bénéficiaires.
Plus politique, le Potentiel annonce la désignation prochaine de l’informateur du gouvernement de cohésion nationale.
A en croire le quotidien, des sources proches de la Majorité présidentielle (MP) rapportent qu’une réunion de haut niveau a regroupé la semaine dernière autour du président de la République le Premier ministre Matata Ponyo Mapon, le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la MP Aubin Minaku ainsi que le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) Evariste Boshab.
Le journal révèle qu’au centre des enjeux, la question de l’animateur du gouvernement de cohésion nationale tel que convenu au terme de concertations nationales.
Selon les sources du Potentiel, le chef de l’Etat aurait exprimé la nécessité de vider cette question en vue de donner l’occasion au gouvernement de se concentrer davantage sur la poursuite de grands axes de la « Révolution de la modernité ».
Sur le même sujet, l’éditorialiste de la Prospérité invite la classe politique à éviter la distraction.
Des spéculations ont repris leur plus bel élan, depuis ce week-end. Tout le monde a raison de se lancer emporter à tout vent, tant que Joseph Kabila, le Président de la République, n’aura pas dit son dernier sur cette affaire du gouvernement de cohésion nationale, note le journal.
Le moins que l’on puisse noter est qu’à la veille des changements, analyse le confrère, il est tout à fait normal que l’effervescence gagne les esprits. C’est naturel ! Mais, au fond de la question, il fallait s’y attendre car, après plus de quatre mois de suspense, la petite bombe, apprend-on, est prête à exploser.
La classe politique dont les visées rivalisent généralement d’ardeur, pour le changement à la tête du pays, ne ferait-elle pas mieux de se pencher sur le débat au sujet de l’organisation des élections de 2016, plutôt que de passer du temps à pérorer, pour se rendre compte, plus tard, qu’elle n’était pas prête ?, s’interroge l’éditorialiste.
Le même journal se penche également sur ce qu’il qualifie de « dossiers chauds » de la rentrée parlementaire de mars.
La Prospérité cite entre autres la fameuse feuille de route électorale de l’Abbé Malumalu et ses variantes d’hypothèses ; la problématique de la mise à jour des recommandations des concertations nationales, avec comme point de mire, le fameux Gouvernement de cohésion nationale ; la mise sur pied de la Commission nationale des droits de l’homme, etc.