La Prospérité : « Cycle électoral 2013-2016 : Ceni-partis politiques, mariage scellé ! »

De gauche à droite, le vice-premier ministre et ministre congolais de l’Intérieur Adolphe Lumanu, le Président de la Ceni Daniel Ngoy Mulunda, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC Roger Meece et le vice-président de la Ceni Jacques Djoli, lors du forum pour l’adoption du code de bonne conduite électorale au Palais du Peuple, à Kinshasa (25/07/2011). Ph. Myriam Asmani/Monusco

Revue de presse kinoise du lundi 10 février 2014.

La Prospérité : « Cycle électoral 2013-2016 : Ceni-partis politiques, mariage scellé ! ».

Deux sujets ont principalement intéressé les quotidiens kinois parus lundi 10 février. Il s’agit dela signature de bonne conduite entre la Ceni et des partis politiques et les deux voyages ratés de Vital Kamerhe pour Goma.

La Prospérité ouvre le bal et titre à sa une : « Cycle électoral 2013-2016 : Ceni-partis politiques, mariage scellé ! ».

Pour le journal, plus de 100 partis politiques sur 451 enregistrés au ministère de l’Intérieur ont signé samedi dernier, le code de bonne conduite ainsi que le protocole d’accord instituant le comité de liaison entre la Ceni et les partis politiques en RDC.

D’après l’abbé Apollinaire Malumalu, président de la Ceni, les présidents des partis politiques qui n’ont pas eu l’occasion de signer ces documents, peuvent passer à la Maison des élections tout au long de ce mois de février, pour souscrire, librement, à ces actes d’engagements, écrit le quotidien.

Et d’ajouter : « Et, comme on pouvait s’y attendre, sous ces tentes géantes du Palais du peuple, des grandes figures de l’opposition étaient à compter au bout des doigts. Certains parmi eux avaient déjà dit non à cette double cérémonie de signature. Bien avant cette cérémonie de signature, ces deux instruments d’accompagnement du cycle électoral 2013-2016 ont été examinés et adoptés par la quasi-unanimité des mandataires des partis politiques dûment accrédités à la Ceni ».

A ce jour, la Ceni parle de 334 partis politiques qui ont déjà procédé à l’accréditation de leurs mandataires sur les 451 existants, soit 74,05 %. Il s’agit de 643 mandataires accrédités sur les 908 attendus soit, 71,2%, dont 226 femmes (35,14%) et 417 hommes (64, 85%), poursuit La Prospérité.

Dans ce même ordre d’idées, Le Potentiel note : « Cycle électoral 2014-2016 : le train de la Ceni démarre sans UDPS, UNC, MLC ».

Selon le tabloïd, 334 sur 644 partis politiques enregistrés ont signé ce code hormis l’UDPS, l’UNC, et le MLC. Trois grands partis de l’Opposition. Les retardataires n’ont que 18 jours pour prendre place à bord du train de la CENI qui vient de quitter la gare, renchérit le journal !

Aux antipodes, le quotidien du groupe L’Avenir titre : « Signature du protocole d’accord et du code de bonne conduite. Pari gagné par l’Abbé Malumalu ».

Le journal écrit : « Comme annoncé, la grande messe entre la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et les partis politiques a finalement eu lieu. Le lieu choisi, la grande tente du Palais du peuple, a refusé du monde, le samedi 08 février dernier. Les mandataires des partis politiques qui sont accrédités à la CENI affichaient tous complet, pendant que du côté de chefs des partis politiques, l’on a constaté une ou deux absences. Voilà qui pousse plusieurs observateurs de la scène politique à dire que la Ceni a réussi son pari ».

Ceci pour dire que cette double cérémonie de signature du Protocole d’accord instituant le Comité de Liaison entre la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) et les Partis Politiques travers leurs mandataires dûment accrédités à la Ceni, ainsi que la signature du Code de Bonne Conduite des partis politiques régulièrement enregistrés en République Démocratique du Congo a connu la participation de la quasi-totalité des partis politiques, soit 451 qui sont enregistrés au ministère de l’Intérieur. Tout ceci s’est déroulé sous l’œil vigilant de la Communauté internationale, parmi laquelle se trouvaient les partenaires aux élections de la CENI, poursuit L’Avenir.

Kamerhe : « Acharnement ».

Vendredi et dimanche derniers, Vital Kamerhe a été empêchés de voyager pour Goma au Nor-Kivu. À ce sujet, Le Potentiel écrit : « Vital Kamerhe crie à l’acharnement ».

Le journal rappelle que le président honoraire de l’Assemblée nationale n’avait pas non plus voyagé vendredi, alors qu’il avait déjà embarqué à bord de l’avion qu’il avait déjà affrété à l’aéroport de Ndolo.

Se confiant à la presse dimanche, Vital Kamerhe a indiqué que « les autorités congolaises sont décidées à me mettre en prison. Cet avis n’est pas partagé par le ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, qui estime que l’opposant Kamerhe n’a pas rempli les formalités d’embarquement et « a encore occasionné un nouveau spectacle», écrit le journal.

« Vendredi, les autorités congolaises ont prétendu que la compagnie Malu Aviation avait un litige avec la Régie des voies aériennes, RVA. Pour contourner cet obstacle, j’ai décidé de payer le billet à la compagnie CAA. Aujourd’hui, nous sommes venus, on a fini toutes les formalités. Les gens ont commencé à entrer dans l’avion, et je devrais entrer le dernier. Au moment où je suis sorti du salon, j’ai constaté que la baie vitrée était fermée. On me dit que la clef a disparu. Et on s’est débrouillé pour sortir», affirme Vital Kamerhe, cité par Le Potentiel.

Le Phare raconte pour sa part : « Vital Kamerhe frappé trois fois ».

« A deux reprises, Kamerhe et la forte délégation (16 personnes) qui devait l’accompagner, ont connu deux couacs. Le premier incident est survenu le vendredi 07 février à l’aérodrome de Ndolo. Selon l’intéressé, son protocole avait payé six titres de voyage auprès de CAA jusqu’à la date du jeudi 06 février. Mais, ce n’était pas suffisant pour le groupe de 16. D’où la décision d’affréter un appareil de Malu Aviation en vue de parer à la situation. Mais, avant le décollage, alors que passagers et équipage étaient en place, les autorités aéroportuaires de Ndolo ont laissé entendre que cette société avait un litige avec la RVA (Régie des Voies Aériennes). D’où, le refus d’accorder l’autorisation de vol à l’équipage, après une longue et pénible attente », peut-on lire dans les colonnes du journal.

Et la troisième fois, à en croire Le Phare, c’est le « déguerpissement suspect ».

Après le feuilleton de ces deux vols manqués, l’UNC crie à l’acharnement du pouvoir sur son leader, d’autant que le jeudi 06 février 2014 vers 21 heures, il a reçu la visite du général Kanyama, responsable de la police ville de Kinshasa, venu lui signifier son déguerpissement illico presto d’une maison de l’Etat, où il était locataire dans la commune de Gombe. Il lui a été rappelé que son préavis avait expiré depuis 2010. Vital Kamerhe s’est dit surpris d’être déguerpi par son bailleur avec plus de trois années de retard, alors qu’il a continué à payer régulièrement son loyer. Ici aussi, on pense qu’il y a anguille sous roche, ajoute le journal.