L’Avenir : « Assemblée nationale : les députés adoptent le projet de loi sur l’amnistie »

Palais du peuple, le parlement à Kinshasa, 2007.

Revue de presse du mardi 4 février 2014

L’Assemblée nationale a adopté lundi 3 février le projet de loi portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques, rapporte L’Avenir. Cette loi va contribuer à la matérialisation de la cohésion nationale, en vue de la consolidation de la paix en République démocratique du Congo, estime le quotidien.

L’avenir souligne que la loi a retenu la période allant du 1er janvier 2006 au 20 décembre 2013. Une période prise en compte par rapport à l’objectif de la cohésion nationale, de la nature des faits amnistiés et de la portée générale de la loi d’amnistie du 19 décembre 2005, contrairement à celle du 7 mai 2009 limitée aux faits insurrectionnels commis dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Pour Forum des As, la loi sur l’amnistie a été adopté: « Au nom de la cohésion nationale ! »
“Rebelles d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui, ayez vos apaisements ! Incessamment sous peu, vos péchés seront absous”, écrit le journal sur le ton de l’ironie.
Pou forum des As, la mécanique de la blanchisserie des seigneurs de guerre et autres opportunistes de mauvais goût s’est remise en marche. Le quotidien fait tout de même remarquer que dans le pays réel, ces pardons à la pelle sont loin de contenter l’opinion. Le Congolais lambda a même le sentiment que ces amnisties massives et répétitives constituent un appel d’air à tous les aventuriers en mal de poste.
La preuve, c’est que depuis une quinzaine d’années, faire le rebelle de service ou prendre les armes contre son propre pays passe pour un “job” qui nourrit bien son homme, interprète le journal. Un formidable raccourci pour accéder au pouvoir et donc au confort qui va avec, constate-t-il encore.

Le Potentiel de son côté, titre : « les « surdoués » déshabillés par la FEC ».
La Fédération des entreprises du Congo (Fec) s’est servi des chiffres pour démonter une à une les performances alignées par l’équipe Matata, a écrit le journal.
Pour la Fec, les statistiques dont le gouvernement s’attribue la paternité sont trompeuses. Elles ne cadrent nullement avec la réalité, affirme la Fec. Selon elle, « si on a atteint de tels résultats (Ndlr : ceux communiqués par le gouvernement), c’est encore et toujours parce que l’Etat ne tient pas ses engagements en ne payant pas la dette intérieure. A ce jour, l’encours de la dette intérieure est de plus d’un milliard 300 millions de dollars (1,3 milliards USD) », rapporte Le Potentiel.

La Prospérité, elle, se penche sur la réponse des experts de la primature aux accusations de la fédération des entreprises du Congo : « Dérive dangereuse à la Fec : Albert Yuma, le gouvernement contre-attaque ! »
En réponse au propos tenus par le président de la Fec contre l’action du Gouvernement lors de la cérémonie d’échange de vœux avec les partenaires nationaux et internationaux, jeudi 30 janvier, les experts de la primature ont déclaré que la Fec, dans le but de préserver sa crédibilité et son honneur, a l’obligation de se choisir un président qui représente ses intérêts professionnels en lieu et place d’une personnalité en quête de positionnement politique.

Le Gouvernement se réserverait le droit de décider de ne plus traiter avec la Fec tant que celle-ci reste dans une trilogie politico-économique : le président de la Fec ne peut pas être, à la fois, acteur dans le secteur privé (Fec), dans le secteur public minier (Gécamines), et dans le secteur public monétaire (Banque centrale), résume La Prospérité