Forum des As : « Minaku-Kengo : deux nouveaux faiseurs de rois »

De gauche à droite; Aubin Minaku, Président de l’assemblée nationale congolaise et Léon Kengo Wa Dongo, président du Senat le 7/09/2013 à Kinshasa, lors de l’ouverture de concertations nationales par le Président Joseph Kabila. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du vendredi 25 octobre 2013

Le discours de Joseph Kabila devant le congrès fait encore la une des journaux parus ce vendredi à Kinshasa.

Forum des As note que les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat vont jouer un nouveau rôle dans l’échiquier politique congolais après avoir dirigé en tandem les concertations nationales.

Voilà que par un concours de circonstances- pas seulement- Aubin Minaku et Léon Kengo se retrouvent au centre du dispositif post- Concertations, écrit le journal.

Le chef de l’Etat a chargé les deux personnalités Minaku – Kengo de chapeauter le comité de suivi des recommandations des Concertations nationales.  Or,  analyse le journal, cela n’a échappé à personne: le Gouvernement estampillé “Cohésion nationale ” fait partie des recommandations des assises du Palais du peuple.

A partir de là, poursuit Forum des As, tous les exégètes  des pratiques politiques zaïro-congolaises comprennent que la redistribution des cartes post-Concertations portera aussi – c’est un euphémisme de modestie-  la marque des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Dans son édito intitulé « Profession : “candidat ministre “ », le journal évoque déjà la lutte que vont se livrer les acteurs politiques pour devenir ministre dans le prochain gouvernement.

Etre élevé à la dignité de ” Excellence ” et se faire appeler ainsi à temps et à contre- temps, voilà ce à quoi pense le commun des politiques congolais, lance le confrère.

L’on comprend que, depuis la brèche officiellement ouverte le 23 octobre par le Président, c’est déjà le branle-bas de combat. Tout le monde veut devenir ministre, écrit l’éditorialiste.

Au fond,  surprise ? Pas vraiment, note le quotidien qui évoque une constante plutôt dans un pays où tout le monde est candidat à tout.

Pour sa part, La Prospérité s’interroge sur les intentions de Joseph Kabila en annonçant la formation imminente d’un gouvernement de cohésion nationale. « Que cache Kabila ? », s’interroge le journal.

Le tabloïd relève que le président n’a ni fixé la date, ni désigné jusqu’ici, un formateur de ce gouvernement dont on ignore la durée.

Derrière un si grand discours ponctué d’applaudissements, souligne la consœur, Kabila a laissé, une fois de plus, tout un florilège de questions sur le format, le  quota  et, même, le mode de désignation des membres de ce gouvernement, commente la Prospérité.

En attendant la formation de cette équipe, l’Avenir appelle l’actuel gouvernement à poursuivre le travail de reconstruction.

Citant des analystes de la politique congolaise, le journal indique que le gouvernement de cohésion nationale qui sera bientôt aux affaires pourra être dirigé de nouveau par l’actuel Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon.

Le quotidien estime même que certaines des missions dévolues au gouvernement de cohésion nationale sont déjà mis en œuvre par le gouvernement actuel.