Le Potentiel : « Le M23 déclare la guerre aux FARDC et à la brigade »

Bunagana, Nord Kivu, le 23 mai 2012, les casques bleus indiens de la Monusco avec leur blindé dans la cité de Bunagana avant sa chute entre les mains des mutins du M23. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Revue de presse du mardi 22 octobre 2013

Le Potentiel consacre sa une au blocage observé le week-end dernier dans les pourparlers entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais. Plus d’un mois après la reprise des discussions, les protagonistes ne parviennent pas à trouver un accord.

« Les volets politique et diplomatique ayant clairement montré leurs limites, l’option militaire prend le dessus. L’espoir d’un ultime accord entre le M23 et Kinshasa s’effrite davantage. Désormais, tous les ingrédients sont réunis pour la relance des hostilités.  Et le M23 ne s’en cache plus en toisant aussi bien les FARDC que la Brigade spéciale d’intervention », estime Le Potentiel.

Sur le terrain, le M23, appuyé comme par son parrain de tout le temps, en l’occurrence Kigali, renforce ses positions militaires. Dans le même temps, il multiplie des restrictions sur les territoires sous son contrôle, rapporte le quotidien.

« C’est la preuve, s’il en était encore, que le M23 verrouille davantage son espace, anticipant sur une attaque imminente », juge le journal.

Les journaux parus à Kinshasa s’attarde aussi sur le congrès qui se réunit demain à Kinshasa. L’adresse du président Kabila en réponse aux recommandations des concertations nationales est très attendue dans les milieux politiques.

A ce sujet, Forum des As estime que la Majorité Présidentielle (MP) fait bloc. D’après le confrère, l’ultime réunion de la famille politique du chef de l’Etat a eu lieu hier la nuit sous la présidence d’Aubin Minaku.

En rapport avec les enjeux politiques en présence, la perspective d’un nouvel exécutif étant désormais irréversible, il est tout à fait normal que la MP puisse imprimer une nouvelle ligne de conduite à ses membres qui, dorénavant, devront partager la gestion de la nation avec l’opposition politique, pense Forum des As.

La très attendue « bombe » du Président congolais pourrait finalement donc exploser demain au Palais du peuple à Kinshasa, résume le confrère.

La Prospérité relève qu’à la veille du discours de Kabila, à l’UDPS & Alliés, Samy Badibanga chasse Serge Mayamba. Dans sa lettre,  rapporte le quotidien, Samy Badibanga Ntita, Président du groupe UDPS et Alliés, rappelle  le contenu de l’article 6 alinéa 5 du règlement intérieur de ce groupe, à savoir : «La démission d’office s’opère par le constat fait par le bureau de la cessation effective de la participation aux activités du Groupe parlementaire». Aussi, le bureau a-t-il constaté que Serge Mayamba n’a pas «participé aux activités du Groupe pendant plus d’un an et cela,  sans justification aucune».

Neuf autres députés de ce groupe sont appelés à « faire usage de leur droit de défense au regard de (leur) participation aux concertations nationales,  en violation flagrante de l’orientation politique du Groupe adoptée  en date du 31 août 2013», précise le journal.

L’Avenir pour sa part titre: « Pour la Majorité présidentielle, l’ouverture politique s’impose »

Selon le journal, la Majorité présidentielle précise que l’ouverture politique telle que prônée par le Président de la République devient un impératif face au contexte de guerre d’agression dont le pays est victime.

Hier, au cours d’une brève communication lue par Sébastien Luzanga Shamandevu, son porte-parole, la famille politique du Chef de l’Etat a estimé qu’au regard de la situation de guerre dont souffre le pays, il devient un impératif de parvenir à cette issue qui, certes, pourra tirer la RDC de la crise.

« Cette déclaration faite la veille du discours tant attendu du chef de l’Etat à la Nation devant le Congrès, va sans doute susciter des débats houleux dans la classe politique congolaise. L’idée ici, comme l’avait lâché un des membres de la MP, c’est justement de créer une discussion autour du sujet. Car, pour cette famille politique, tout évènement politique national est une occasion pour elle de donner et d’affermir sa position », juge L’Avenir.