Revue de presse de vendredi 18 octobre 2013.
A la une, Forum des As part du constat qu’«il n’y a pas du tout d’évolution à Kampala, peut-être seulement de façade, malgré la présence des représentants de la Communauté internationale notamment Mary Robinson, l’Envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu dans les Grands lacs, et l’Allemand Martin Köbler, le chef de la Monusco et Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, ainsi que le secrétaire exécutif de la CIRGL, le Pr Alphonse Ntumba Lwaba, qui ont décidé de faire le déplacement de Kampala afin de faire pression pour la signature d’un compromis, le M23 a continué à camper sur ses positions ».
Les rebelles ont continué à rejeter avec force toute idée de leur désarmement, rapporte le quotidien. Ils ne veulent même pas la moindre discussion sur leur désarmement, souligne le quotidien. « Ce qui est de nature à fausser tous les débats. Car, tout tourne autour du désarmement. Le reste serait du bluff », commente Forum des As.
Au demeurant, en rejetant l’idée même de leur désarmement alors que Mary Robinson et Martin Kobler soutiennent le contraire, ce comportement constitue un cinglant désaveu aux représentants de Ban Ki-moon. Ils sont humiliés, interprète Forum des As.
Ce refus de désarmement évoqué par Forum des As fait dire au journal L’Avenir que ce mouvement rebelle continue de recruter des enfants soldats et titre : « Recrutement d’enfants soldats au profit du M23. Après le Rwanda, l’Ouganda pris la main dans le sac ».
Un homme a été arrêté par la police ougandaise au moment où il devait traverser la frontière entre la RDC et l’Ouganda à Bunagana, avec 12 jeunes recrutés à Kibugu pour combattre au côté du M23. Les responsables de ce district de Kibugu affirment que plus de 300 jeunes sont portés disparus, recrutés pour renforcer les rangs du M23, indique le journal.
Maintenant qu’il y a des preuves palpables sur l’implication du Rwanda et de l’Ouganda dans le recrutement d’enfants soldats qu’ils envoient renforcer les rangs du M23, pourquoi cette fameuse Communauté internationale doit-elle continuer à rester toujours complaisante à l’endroit de ces deux pays ? « Mentez mentez, il en restera toujours quelque chose », dixit un adage populaire, poursuit L’Avenir.
Revenant sur le Concertations nationales, La Prospérité : « Congrès : le silence de Kabila fait peur ! »
La consœur se pose une avalanche des questions qui, depuis plus de deux semaines, divisent la classe politique congolaise autour de l’avenir du pays. Nombreux sont ceux qui pensent, daprès le tabloïd, que le Chef de l’Etat est prêt à tout, y compris à associer la minorité, comme il l’avait annoncé, à la gestion de « l’arsenal institutionnel ».
Globalement, il y a lieu d’affirmer que les questions sont multiples. Tels que les sont, en même temps, des raisonnements et schémas en circulation dans des salons ouatés. Le moins que l’on puisse dire, à ce stade, est que Kabila y réfléchit. Sûrement qu’il ausculte au scalpel toutes ces résolutions et recommandations, tout en recherchant la meilleure trajectoire à adopter, pour sortir la RD. Congo de l’auberge, estime La prospérité.
Après tout, l’idée de prendre des mesures importantes est diversement interprétée. Il ne serait pas exagéré de dire que les membres du gouvernement en place, avec le Premier ministre Matata, en tête, sont sur leur garde. Plus longue sera l’attente, plus anxieuse sera, pour eux, la traversée du désert. Si, du côté des concertateurs, l’on s’attend à enregistrer des entrées dans les institutions, ce qui est, apparemment, un acquis, il n’en est pas de même, dans les rangs de l’UDPS/Tshisekedi où le discours est aux antipodes, écrit le journal.
