L’avenir : « La Cour constitutionnelle est née »

Journaux de Kinshasa, 20 janvier 2011.

Revue de presse kinoise de mercredi 16 octobre 2013.

« La Cour constitutionnelle est enfin là. Joseph Kabila l’a promulguée hier ». C’est le titre à la lire à la une du journal L’Avenir.

Cette décision de Joseph Kabila est à classer dans la suite des décisions annoncées par le Chef de l’Etat, lors de son adresse à la clôture des Concertations nationales. A travers cette loi de 120 articles répartis en 7 titres, le chef de l’Etat vient de prouver aux yeux du monde qu’il reste l’homme de la parole et que les Concertations nationales qui ont accouché de pertinentes recommandations n’étaient pas une perte de temps, contrairement aux propos des oiseaux de mauvais augure, écrit le quotidien.

Pour ce tabloïd, cette loi organique qui est conforme à l’article 169 de la Constitution de la République vise à répondre à un besoin, celui notamment de séparer le contentieux administratif du contentieux judiciaire. La Cour exerce une compétence matérielle spécifique et il lui est créé un Parquet général.

Le même titre est développé par Forum des As qui titre : « La loi sur la Cour Constitutionnelle est enfin là »

Par cet acte, rapporte Forum des As, le président Joseph Kabila déblaie la voie pour la crédibilité des futures échéances électorales.  Il répond aux exigences de la Constitution du 18 février 2006, qui prévoit l’éclatement de la Cour suprême de justice en trois juridictions. Il s’agit de la Cour de cassation, du Conseil d’Etat et de la Cour Constitutionnelle.

Sur le plan politique, le « Raïs » rencontre les désidérata  des partenaires extérieures et de la classe politique congolaise, qui ne juraient que par la mise en place de cette Cour, estime Forum des As. En vue d’assurer la crédibilité des contentieux électoraux lors des élections à venir, surtout en ce qui concerne la présidentielle et les législatives nationales. Mais, cette Cour doit attendre encore six mois pour sa mise en place, à compter de la date de sa promulgation, poursuit le journal.

Revenant sur le discours de Joseph Kabila au congrès, le même journal Forum des As note que « Le suspense tue le suspense ».

En tout cas, commente le quotidien, tant que dure le long suspense, la vie semble aussi s’arrêter en RDC. Car, on se trouve du coup à l’heure de grandes manœuvres politiques. Les ministres actuels ne semblent plus avoir le cœur à l’ouvrage parce que préoccupés plus par leur maintien aux affaires. Pendant ce temps, écrit le tabloïd, ceux des compatriotes qui ne rêvent que d’arriver aux affaires se lancent dans la course. Autant donc d’agitation ces derniers temps alors que Rwandais et rebelles du M23 n’attendent que le moment d’asséner un coup fatal à la RDC.

Pourtant, constate Forum des As, la cohésion nationale prônée par les Concertations nationales attend encore d’être matérialisée pour passer de la parole à l’acte afin de mobiliser tous les Congolais.

Hypothèques ?, s’interroge La Prospérité dans son édito.

Le journal pose deux thèses qui rivalisent d’ardeur sur l’agora politique, depuis que Joseph Kabila, clôturant les assises du forum sur les concertations nationales, avait promis de dépecer le pouvoir.

Tel, un éléphant à tailler en mille morceaux, ce pouvoir est et demeure au centre de la convoitise. Il fait courir les politiques dans tous les sens. Ce pouvoir d’hier et, même, celui d’aujourd’hui, ressemble, comme toujours, à un butin dont tous  les enfants du village veulent avoir, chacun, une portion en guise de prime due à la participation aux concertations nationales, écrit le quotidien.

Voilà ce qui convient d’être retenu, après ces onéreuses assises réparties en cinq thématiques et éclatées en plusieurs ateliers.   En déclarant, en effet, qu’il ne faut plus dorénavant sacrifier les impératifs de la pacification et du développement sur l’autel de l’orthodoxie démocratique qui veut que la Majorité tienne la Minorité loin de la gestion de chose publique, Kabila s’imaginait-il qu’il jetait-là, un peu d’huile au feu ?, s’interroge encore La Prospérité.