Forum des As : « Kabila : des signes d'une grande annonce »

Joseph Kabila, président de la RDC, en 2010

Revue de presse kinoise du lundi 5 août 2013

Forum des As titre ce lundi sur ce qu’il croit être un « grand tournant politique ». Serions-nous à la veille d’un grand tournant politique ou,  à tout le moins, d’une initiative majeure signée Raïs ?, s’interroge le quotidien, estimant que tout le  laisse supposer.

Maître de son agenda, écrit le journal, le chef de l’Etat n’a plus présidé le conseil des ministres extraordinaire le vendredi 2 août.

Un peu plus tôt, poursuit le quotidien, les ministres ont appris le report du conseil qualifié par certains de ” couperet “. ” La presse en a tellement parlé que le Chef a jugé bon de repousser cette réunion “, confie une source proche du Palais de la Nation cité par Forum des As. ” Cette fois-ci, les membres du Gouvernement seront conviés à ce conseil extraordinaire par une voie beaucoup plus discrète “, indique la même source.

De fait, note le confrère, la discrétion quasi religieuse du Raïs était difficilement soluble dans la  publicité  ” inattendue “  autour de la convocation de ce conseil.  Les initiés au mode opératoire du Président ne voyaient plus ce dernier tenir une réunion d’un si haute importance après des tonnes de spéculations faites autour et déversées dans l’opinion. Il n’y a pas  que les ministres qui  attendent fiévreusement le fameux coup de fil, des chefs de partis de la  Majorité sont aussi en alerte.

A en croire le même journal, des sources croisées faisaient état, tout le week-end d’une rencontre avec l’Autorité morale ce lundi 5 août. Hier dimanche, bis repetita,  la réunion est reportée.  Plus de doute, tranche Forum des As. Le Raïs a un message à faire passer.  Lequel ?  Pour le quotidien, il pourrait s’agir d’une initiative majeure du chef de l’Etat.

Ainsi, conclut le confrère, le pays serait à la veille d’un tournant. Mais le journal n’explique pas de quel tournant il s’agit.

Politique encore en une de La Prospérité qui revient sur le symposium de deux jours organisé le week-end dernier à Kinshasa par le Mouvement de libération du Congo (MLC).

Le journal révèle que les cadres dirigeants de ce parti de l’opposition ont été fermes quant à la détermination du MLC à poursuivre la lutte pour l’avènement d’une vraie démocratie au pays, en dépit du tableau somme toute sombre dressé sur l’ensemble de secteurs de la vie nationale et qui, à leurs yeux, plonge chaque jour, les congolais dans une extrême pauvreté.

Dans une déclaration sanctionnant la clôture de ce symposium, relate le quotidien, ils reviennent particulièrement sur l’épineuse question du dialogue politique.

Le parti de dit « convaincu que seul le dialogue républicain peut conduire à la cohésion et à l’unité nationale ».

Au sujet des concertations nationales, le MLC réclame la mise en place d’un comité préparatoire paritaire entre la majorité, l’Opposition et la Société Civile pourra notamment contribuer à résorber la méfiance réciproque au sein de la classe politique et à proposer des mesures susceptibles de décrisper l’environnement politique.

Le parti de Jean-Pierre Bemba prévient qu’un dialogue convoqué et organisé de manière unilatérale ne l’engage en rien.

La République titre, de son côté, sur la situation au Nord-Kivu. « Lassée des atermoiements, les Congolais font une déclaration qui se révèle une Menace contre la Monusco », indique le journal.

La consœur affirme que l’opinion nationale n’est plus favorable ou ne croit plus à la volonté des Casques bleus de remplir leur mission dans l’Est du pays.

La déception, longtemps couvée, éclate en surface après l’annonce de l’ultimatum contre tous les détenteurs d’armes à feu. Un ultimatum qui, non seulement n’a pas ému outre mesure les concernés, mais a réveillé le sentiment de déception dans la conscience collective des Congolais éclairés. Des habitants de Goma ont manifesté en fin de semaine passée pour réclamer l’extension de la zone de sécurité aux territoires occupés par la rébellion du M23.

Le Potentiel revient sur la « Nouvelle menace suicidaire du M23 sur Goma », si le gouvernement ne respectait pas son engagement.

Le chef politique du M23, Bertrand Bisimwa, accuse le gouvernement de ne pas respecter la déclaration du 24 novembre des chefs d’Etat de la CIRGL qui invitait la rébellion à se retirer de Goma en contrepartie des négociations avec le gouvernement congolais.

« Les positions qui nous avaient été assignées par la CIRGL, nous les avons respectées. Le retrait de la ville de Goma a été effectif. Mais le déploiement de la compagnie du M23 à l’aéroport de la ville de Goma n’a jamais été effectué. La démilitarisation de la ville n’a jamais été effective », a accusé Bertrand Bisimwa.

Le Potentiel indique que cette menace ne sera pas cette fois-ci une partie de plaisir ou une promenade de santé, assure-t-on du côté des FARDC.