Revue de presse kinoise du jeudi 2 mai
Le Potentiel révèle ce matin que le gouvernement rwandais a demandé mercredi 1er mai au Conseil de sécurité des Nations unies la « levée des sanctions » qu’il a prises « contre certains membres du M23» réfugiés au Rwanda, notamment l’ancien chef politique Jean-Marie Runiga et le colonel Baudouin Ngaruye.
Le journal rappelle que ces éléments du M23 sont présentement installés dans un camp qu’ont visité le même jour la presse locale et internationale ainsi que des membres du corps diplomatique en poste à Kigali.
« Nous demandons la levée des sanctions prises par le Conseil de sécurité contre certains membres du M23 qui sont ici et qui ont décidé de pouvoir renoncer aux mouvements rebelles dont le M23 », a déclaré la ministre rwandaise en charge des réfugiés Séraphine Mukantabana, cité par le quotidien.
Au début du mois de janvier, rappelle encore le Potentiel, le Conseil de sécurité a pris de « nouvelles sanctions » contre des responsables du M23 qu’il a considérés respectivement comme « le chef civil du M23 » et « un commandant du M23 soupçonné d’exactions » contre des femmes et des enfants.
Par ailleurs, le quotidien renseigne que le Rwanda a démenti les allégations qui ont fait état des rebelles du M23 réfugiés sur son sol et qui sont rentrés en RDC.
La ministre rwandaise Mukantabana a qualifié de « pures inventions ».
La Prospérité soutient cependant que le Rwanda apporte un appui militaire au M23. Décidément, commente le quotidien, le Rwanda multiplie des stratégies pour faire échec au déploiement, le 15 mai, de la Brigade d’intervention de la Monusco.
Le journal croit savoir que Kigali a doté la rébellion des missiles sol-air. Apparemment, écrit la Prospérité, le pays de Paul Kagame demeure loin de se soumettre à toutes les recommandations du Conseil de sécurité des Nations unies à travers la résolution 2098.
Même l’Accord-cadre signé à Addis-Abeba ne semble pas dissuader Kigali de continuer à soutenir le M23, indique le journal qui rappelle que le pays de Paul Kagame est cité dans le rapport des experts de l’ONU pour l’aide qu’il apporte au mouvement rebelle étiqueté ” force négative ” écumant l’Est de la RDC.
Des sources dignes de foi affirment que ces armes de longue portée se trouvent actuellement sur le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, et seraient un renfort de l’armée rwandaise aux troupes de Sultani Makenga, poursuit la Prospérité.
L’Observateur revient aussi sur ces missiles sol-air que le Rwanda aurait remis au M23. Pour le journal, la perspective de l’entrée sur scène dans les tout prochains jours de la Brigade d’intervention de la Monusco au Nord-Kivu n’est pas du tout du goût du Rwanda.
Ainsi décidé de faire échec à la Brigade d’intervention, commente le confrère, Kigali par le M23 interposé multiplie des stratagèmes et autres campagnes de dénigrement dans les territoires sous contrôle du mouvement rebelle contre le déploiement de cette force onusienne.
L’Observateur indique qu’en dotant le M 23 de ces armes, le Rwanda passe outre l’Accord-cadre d’Addis-Abeba interdisant aux pays signataires les groupes armés, mais également la communauté internationale qui a consenti beaucoup d’efforts et d’initiatives pour l’aboutissement heureux dudit accord.