Le Potentiel : « Triste fin des pourparlers de Kampala »

Une vue de délégués du M23 à Kampala lors des négociations avec le gouvernement congolais (Décembre 2012)

Revue de presse kinoise du mercredi 3 avril 2013

Le Potentiel revient ce mercredi sur les suites de la résolution créant la brigade d’intervention de la Monusco. Le journal rappelle qu’après ce vote le gouvernement a fait savoir qu’il ne restait au M23 que de cesser d’exister. Le chef de la diplomatie congolaise a récemment déclaré que si ce mouvement persiste, « la Brigade [d’intervention de la Monusco] s’occupera à mettre fin à son existence ».

Et pour le quotidien, cette position du gouvernement sonne ainsi une triste fin des pourparlers entre le M23 et le gouvernement congolais entamés en décembre 2012.

On savait déjà ces pourparlers hypothéqués dès le départ, écrit le Potentiel, mais leur déconfiture est arrivée avec la publication récente de la résolution 2098 du Conseil de sécurité. Celle-ci est venue confirmer les clauses de l’accord-cadre signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba pour résoudre la crise en RDC.

La vérité, croit savoir le journal, c’est que Kinshasa s’est retenu à dévoiler clairement sa position par rapport au dialogue de Kampala jusqu’à l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la Résolution 2098. A Kinshasa, tout comme dans la capitale ougandaise, la fin des pourparlers ne fait plus l’ombre d’aucun doute, assure le quotidien.

Une belle opportunité pour tourner définitivement la page M23, se réjouit le Potentiel.

Mais le confrère indique qu’il faut craindre que le M23 ne se reconstitue dans la perspective de la reprise des hostilités sur le front de l’Est du pays.

Le mouvement rebelle disposerait de centaines d’hommes de troupe et d’un armement que la Monusco avait, lors de la prise de Goma, qualifié de sophistiqué, écrit encore le journal. Et c’est là que le gouvernement est attendu au tournant, le M23 a sous son contrôle des territoires du Nord-Kivu, conclut le journal.

Forum des As s’intéresse, de son côté, aux accusations de collaboration avec le M23 portées contre la députée belge d’origine congolaise Gisèle Mandaïla. Cette dernière a déclaré qu’elle n’a aucun lien, ni de près ni de loin avec le M23, écrit le journal.

Selon la députée, rapporte le quotidien, tout est parti du 17 janvier 2013 quand le journal Dernière heure de Belgique a publié un article sur la secte «la Scientologie» faisant état de son infiltration dans les milieux belgo-congolais. Et de ce fait, qu’elle souhaiterait s’implanter en RDC. Par rapport à ce dessein, poursuit le quotidien, la secte aurait besoin de travailler avec des hommes et des femmes qui ont un certain pouvoir ou un certain poids.

Dans le même article qui citerait le nom de Gisèle Mandaila, il est question du soutien de la scientologie au M23, indique Forum des As.

La Prospérité s’intéresse à un tout autre sujet à la une. Le journal revient sur l’appel de la Banque mondiale à la RDC pour plus de reformes.

Selon Eustache Ouayoro, directeur des opérations de la Banque mondiale à Kinshasa, cité par le journal, la RDC n’a qu’un seul choix, celui des réformes qui permettent de développer une croissance à deux chiffres et une croissance inclusive qui crée des emplois et réduit la pauvreté.