Revue de presse kinoise du mardi 12 mars 2013
La Prospérité fait sa une ce mardi sur les affrontements entre les deux factions du M23. Le journal rapporte que ces affrontements ont repris le lundi 11 mars à 7 heures à Rugari, à 40 Km de Goma. Makenga Sultani et ses hommes pourchassent le groupe de Bosco Ntangada, révèle le quotidien.
La Prospérité explique que l’objectif de Makenga, selon l’un de ses lieutenants, est de neutraliser les dissidents et prendre le contrôle de l’état-major de Baudouin Ngaruye, proche de Ntaganda, basé à Kibumba. Côté Ntangada, on affirme détenir encore les positions initiales.
Pendant ce temps, commente le quotidien, c’est la population qui paie le lourd tribut.
Le journal note qu’Omar Kavota, vice-président et porte-parole de la société civile, est monté au créneau pour demander à l’aile Makenga et celle de Ntangada de mettre fin aux affrontements qui les opposent, depuis le samedi 9 mars 2013, dans la martinée.
Le quotidien croit savoir les raisons de cette bataille pour le contrôle de la localité de Rumangabo n’est pas en vain. C’est là que se trouverait, d’après des sources administratives locales, le gros de la réserve d’armes et munitions dont dispose le M23, rapporte la Prospérité.
Dans un tout autre chapitre, Le Potentiel titre sur la connexion à la fibre optique. Plusieurs fois reportée, écrit le confrère, l’effectivité de la fibre optique en RDC se fait toujours attendre.
Pendant ce temps, poursuit le journal, la maffia qui évolue à l’ombre en a profité pour faire un montage visant à empêcher l’Etat congolais de tirer les dividendes qui lui reviennent de droit.
Le fond du problème, commente le même quotidien, c’est que tout est mis en place pour exclure de la gestion de la fibre optique le seul opérateur public dans le secteur des télécommunications, à savoir la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT, ex-OCPT).
La première tentative est partie de la création de « Congo-Câble », entreprise initiée sous Jeannine Mabunda, alors ministre du Portefeuille. Pour n’avoir pas réussi à réunir l’unanimité des parties concernées, cette initiative a fini comme un projet mort-né, révèle le quotidien.
Récidivistes et tenaces, écrit encore le journal, les fossoyeurs de la SCTP sont revenus à la charge en embarquant dans leur aventure la Banque mondiale (BM). Cette fois, ils ont lancé l’idée de la création d’une société, dénommée « Congo Singa ».
La nouvelle entreprise, bâtie sur le modèle d’un partenariat public-privé (PPP), aura la charge de « financer, construire, opérer le réseau haut débit en fibre optique et d’allouer et commercialiser les capacités aux usagers autorisés », croit savoir le confrère.
De son côté, L’Avenir titre sur le retrait des fréquences de certaines radios et télévisions par le ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication.
Il s’agit de : Arche News, Baraka Tv, Couleurs Tv, Rtae, Hope Tv, Planète Tv, Radio Télé Dieu Vivant, Kin Malebo, Radio Télé Kin n°1.
Pour le quotidien, la raison de cette mesure n’est pas à chercher loin. Dans sa lettre dont l’objet porte sur « retrait de fréquences dans l’audiovisuel privé », écrit le journal, Tryphon Kin-kiey Mulumba, ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication a noté que certains de ces médias ont négocié des échelonnements auprès de la DGRAD, qu’ils n’ont pas respectés.
Et pour l’Avenir, la même rigueur doit s’imposer aussi aux sociétés de télécommunication. L’opinion voudrait que cette rigueur s’applique aussi aux sociétés de télécommunications qui se croient tout permis dans ce pays, indique le confrère.
Dans un pays, si la discipline et la rigueur ne sont pas de mise, il va tout droit vers l’incurie et la ruine, commente le confrère.