La Prospérité : « Kampala : l’opposition politique exclue »

De gauche à droite, Franc Diongo et Thomas Luhaka, membres de l’opposition congolaise, le 16/08/2011 à Kinshasa, invités à l’ouverture du 2ème congrès du RCD. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du vendredi 18 janvier 2013

La Prospérité titre ce matin sur le refus de la facilitation ougandaise d’inviter l’opposition congolaise comme une nouvelle composante lors des pourparlers de Kampala entre le gouvernement et le M23. « L’opposition aura beau réclamer un dialogue inclusif. Mais, c’était sans compter avec la ‘‘vision carrée’’ du facilitateur ougandais, M. Crispus Kiyonga, qui n’entend nullement s’écarter de la ligne de démarcation tracée par les Chefs d’Etat de la CIRGL », écrit le quotidien.

Citant le ministre ougandais de la Défense, le journal écrit : « Il n’est pas possible de rajouter des participants. Il s’agit d’une discussion entre le Gouvernement de Kinshasa et le M23. Il n’y a pas de place pour quelqu’un d’autre ».

Pour seule ouverture, le facilitateur invite l’opposition, du moins, ses membres à faire le difficile choix d’intégrer soit la délégation de Kinshasa ou celle du M23.

« Comment alors intégrer l’équipe de Tshibanda quand on a passé tout son temps à contester la légitimité du pouvoir de Kinshasa ? Ou encore celle de Rucogoza lorsqu’on sait que le M23 est étiqueté comme force négative et créature rwandaise ? », s’interroge la Prospérité qui parle d’un énigme qui pourrait trouver la solution aux concertations nationales proposées par Joseph Kabila, lors de son message de vœux adressé à la nation, à l’occasion du Nouvel An, même si le cadre reste encore à définir.

Au sujet des mêmes pourparlers, l’Avenir cite en une le chef de la délégation du gouvernement congolais, Raymond Tshibanda : « Kampala n’est pas et ne sera pas Sun City bis ».

Le journal rappelle que les décisions des chefs d’Etats des Grands lacs du 24 novembre stipulent que : « le gouvernement de la RDC va écouter le M23, évaluer et résoudre les doléances légitimes de ce dernier en tenant compte du travail déjà accompli par la CIRGL ».

Comme pour dire que ce dialogue ne peut donc pas se transformer en une Conférence Nationale Souveraine ou en un Dialogue Inter-congolais bis, commente le quotidien.

Il ne peut pas non plus aspirer à devenir un forum pour aborder et résoudre tous les problèmes du pays, pour lesquels des cadres appropriés de gestion existent ou ont été annoncés, conclut l’Avenir.

De son côté, Le Potentiel titre sur le démenti du gouvernement congolais au sujet des rumeurs faisant état de la présence des rebelles rwandais des FDLR dans deux localités du Nord-Kivu.

Ainsi, écrit le quotidien, le gouvernement de la RDC, après des enquêtes impartiales quant à ce, a fait la mise au point suivante : «  Saisi par l’Etat rwandais de la présence des éléments FDLR à Muja et à Rusayo (Nord-Kivu), une mission de l’Equipe du Mécanisme conjoint de vérification  élargi (MCV) composé d’officiers du Congo-Brazzaville, du Burundi et de RDC s’est rendue sur les lieux et a fait des constats qui démentent ces rumeurs ainsi qu’en témoignent ces rapports des 7 et 10 janvier courant ; les enquêteurs de l’Equipe conjointe de vérification (ECV) ont constaté qu’il n’y avait aucune présence FDLR, ni d’autres forces négatives dans les localités susmentionnées ».

Pour le gouvernement congolais, « il apparaît donc clairement que les rumeurs sur la présence des FDLR à Muja et Rusayo sont dénuées de tout fondement ».