L’Avenir : «le Rwanda occupe demain son siège de membre non permanent au Conseil de sécurité »

Une séance de travail au Conseil de sécurité des Nations unies (photo rfi.fr)

Revue de presse du lundi 31 décembre 2012

L’Avenir se base sur un article publié par Philippe Bolopion, directeur de Human Rights Watch, pour confirmer que malgré l’appui qu’il apporte à un groupe rebelle en République démocratique du Congo, le Rwanda est sur le point d’occuper un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Peu de pays osent défier le Conseil de sécurité, mais c’est le chemin qu’emprunte le Rwanda, constate le journal.

Malgré les dénégations virulentes du Rwanda, la machine diplomatique est passée à la vitesse supérieure, le gouvernement américain a fait des efforts discrets pour encourager son allié rwandais à user de son « influence » pour arrêter la violence, note le quotidien.

Et pourtant, le Conseil de sécurité n’a pas réussi à mettre le Rwanda sur préavis. Au lieu de cela, le 18 octobre, bénéficiant d’une pratique de la rotation entre les pays africains, le Rwanda a concouru sans opposition à un siège du Conseil de sécurité. Il a gagné 148 voix contre 193 à l’Assemblée générale des Nations Unies, rappelle L’Avenir.

Et le mardi, le Rwanda aura un mandat de deux ans au sein du conseil. Ainsi, le Rwanda aura à prendre des décisions de vie ou de mort sur l’avenir des pays en crise, y compris le voisin qu’il est accusé de déstabiliser, fait remarquer L’Avenir.

La Tempête des tropiques titre : «Triste fin d’année au Nord-Kivu : le M23 sème la terreur autour de Goma». Le journal fait état de plusieurs axes d’insécurité imputés à ces rebelles soutenus par l’Ouganda et la Rwanda, selon l’ONU.  « Ce n’est pas tout, car les hommes de Sultani Makenga ont pillé ce week-end plusieurs maisons à Rutshuru dans le Nord-Kivu », selon La Tempête des tropiques, qui cite des sources onusiennes.

Le Potentiel donne déjà les couleurs de cette nouvelle année en titrant en une : « 2013: année de tous les enjeux ».

Pour le journal, 2013 s’annonce comme une année au cours de laquelle les Congolais sont appelés à affronter et à relever des défis sur les plans sécuritaire, politique, économique, social, culturel. Ce n’est pas une partie de plaisir, avertit Le Potentiel. Des ajustements s’imposent pour une vraie adaptation au contexte austère qui se profile à l’horizon.

Le quotidien déplore que l’année 2012 ait planté un décor peu reluisant sur tous les plans. Aucun secteur de la vie nationale n’a été épargné par la crise.

Le Potentiel pense que le défi majeur qui doit être relevé cette année sera de mettre un frein au projet de balkanisation de la RDC. Prise en termes d’enjeu, la démarche ne doit pas être réservée au seul Etat congolais. Tout le monde est concerné : les institutions, l’armée, la classe politique, la Société civile, la population. « Tout le monde a l’obligation d’éloigner, puis d’éradiquer ce spectre macabre qui se profile à l’horizon. Il y va de l’existence même de la RDC comme Etat dans ses frontières issues de la colonisation », soutient Le Potentiel.

Le journal pointe du doigt l’absence de cohésion nationale, un déficit utilisé par les ennemis pour assaillir le pays.

Même sujet avec un titre plus optimiste à la une du journal Le Phare : « 2013 : année de libération ».

Des millions de Congolaises et Congolais ont fêté la Noël dans la douleur et la méditation, note Le Phare. Ils s’apprêtent à faire le même exercice pour celle de Nouvel An. En effet, selon le journal, la guerre dans le Nord-Kivu, l’insécurité entretenue par une multitude de groupes armés nationaux et étrangers en Province Orientale, au Sud-Kivu, au Maniema et au Katanga, les incursions de l’armée angolaise au Bas-Congo ôtent la paix du cœur à de nombreux compatriotes en errance, privés de nourriture, de logis, d’eau et de soins médicaux.

D’autres, pourtant vivant dans des provinces exemptes de conflits armés, ont vainement attendu la concrétisation des promesses d’amélioration de leur vécu quotidien.

Tout Congolais rêve, en 2013, du retour d’une paix durable ce qui exige une forte dose de patriotisme de la part aussi bien des gouvernants que du commun de Congolais et une clarification intégrale des relations entre le Congo, le Rwanda et l’Ouganda, voisins réputés belliqueux et pilleurs des richesses congolaises, leur statut d’ennemis de la paix et de la stabilité de la RDC, ne devrait plus souffrir de la moindre ambiguïté, ajoute Le Phare.

De plus, le quotidien note que le petit peuple cherche à comprendre le sens de prétendues performances économiques qui n’ont aucun impact positif sur le panier de la ménagère, par exemple.

La bataille à livrer, pour 2013, devrait consister à éventrer le boa dans le domaine minier, afin de permettre au peuple congolais de jouir du fruit de ses potentialités minières, propose le journal. Les partenaires extérieurs ne demandent pas mieux que de voir les richesses du Congo profiter aux Congolais, sans discrimination.